Savoie : l'aide-soignante empoisonneuse de 13 personnes âgées condamnée à 25 ans de réclusion criminelle

Dix personnes étaient étaient mortes dans une maison de retraite de Chambéry. (Illustration)
Dix personnes étaient étaient mortes dans une maison de retraite de Chambéry. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Dix personnes étaient étaient mortes dans une maison de retraite de Chambéry.

L'aide-soignante poursuivie pour l'empoisonnement de 13 personnes âgées vulnérables, dont 10 en sont mortes, dans une maison de retraite près de Chambéry, a été condamnée mardi à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Savoie.

L'altération de son discernement reconnu. Les jurés ont retenu l'altération de son discernement de Ludivine Chambet, 34 ans, au moment des faits, commis entre septembre 2012 et novembre 2013. Elle encourait la perpétuité et l'avocat général avait réclamé 30 ans de réclusion lundi au terme d'un réquisitoire virulent.

Ludivine Chambet est restée impassible au moment de l'énoncé du verdict, à l'issue de six heures de délibérations, au 11e jour de ce procès singulier par la série des crimes qu'elle a perpétrés et la complexité de sa personnalité.

Des pensionnaires âgés de 76 à 96 ans. Elle était accusée du crime d'empoisonnement par administration de cocktails de médicaments psychotropes, avec la circonstance aggravante que ses victimes étaient des personnes vulnérables. Ces pensionnaires de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) où elle travaillait, âgés de 76 à 96 ans, n'étaient pas en fin de vie et aucun n'avait exprimé l'envie d'abréger son existence.

Ludivine Chambet a toujours contesté les faits pour deux victimes. Elle a 10 jours pour faire éventuellement appel de sa condamnation.