Salah Abdeslam : son arrestation à Molenbeek manquée de peu ?

Salah Abdeslam, 1280x640
© DSK / POLICE NATIONALE / AFP
  • Copié
avec Isabelle Ory , modifié à
Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris, aurait été localisé à Molenbeek deux jours après les attaques de Paris. Mais la police n'a pas pu intervenir.

L'ennemi public n°1 aurait échappé de très peu à la police belge. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision VTM Nieuws, le ministre belge de la justice, Koen Geens, dit avoir des informations selon lesquelles Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris, aurait été localisé à Molenbeek, deux jours après les attaques. Mais la police n'aurait pas pu intervenir dans les temps.

Les enquêteurs pensent connaître sa position. Dans la soirée du dimanche 15 novembre, deux jours après les attentats de Paris, les services de renseignements belges pensent connaître la position de Salah Abdeslam.

C'est du moins ce qu'affirment les médias locaux, qui citent comme source leur ministre de la justice, Koen Geens. Le porte-parole du parquet fédéral a confirmé auprès d'Europe 1 que les enquêteurs avaient des raisons de penser qu’il se trouvait dans une maison de la rue Delaunoy, dans le quartier de Molenbeek, à Bruxelles. "Mais nous n’en étions pas sur à 100%", nuance-t-il.

La loi ne leur permet pas d'intervenir. Pourquoi la police n'est-elle pas intervenue à ce moment-là ? Actuellement, la loi belge interdit de mener une perquisition entre 21 heures et 5 heures du matin. Dans cette loi, en vigueur depuis 1967, il existe quelques exceptions, comme les cas de flagrant délit ou d'incendie. Impossible donc, dans le cas précis, d’intervenir dans la nuit du dimanche au lundi. Les policiers doivent attendre l’aube pour obtenir un mandat de perquisition.

Personne dans la maison au petit matin. Le lundi, à 5 heures, la perquisition commence. Cette grosse opération policière dure plusieurs heures. Personne n'est retrouvé dans la maison. Salah Abdeslam a-t-il profité de ces quelques heures pour s'échapper ? C’est l'une des possibilités envisagées par les enquêteurs. Le parquet fédéral refuse d’indiquer si le logement a été placé sous surveillance policière pendant la nuit.
Il y a quelques jours, le premier ministre belge a annoncé que la loi serait bientôt modifiée pour permettre les perquisitions de nuit dans les affaires de terrorisme.