La piste criminelle est désormais clairement privilégiée. Deux jours après la découverte du corps d'une adolescente de 16 ans, au pied d'une falaise de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, les enquêteurs ont écarté la thèse de la fugue puis du suicide, un temps avancée. Les investigations se poursuivent cependant pour tenter de déterminer les circonstances exactes du drame. Le procureur de la République a lancé jeudi soir un appel à témoins.
Des violences sexuelles
L'adolescente, portée disparue depuis lundi, est morte par noyade dans l'anse des Corbières. Son corps présentait aussi plusieurs fractures, suite à sa chute d'une hauteur de 16 mètres sur les rochers. Mais surtout, l'autopsie a permis de mettre en évidence des violences sexuelles, un rapport physique de nature "violente et brutale", selon les informations recueillies par le correspondant d'Europe 1 sur place. Ce qui exclut une relation consentie. Des investigations médico-légales supplémentaires ont été lancées.
D'autres éléments matériels accréditent la thèse d'un meurtre. Le sac de la jeune fille a été découvert dans une poubelle, à proximité immédiate du lieu de sa chute. Son portefeuille, vide, et son trousseau de clés se trouvaient eux à côté du corps de la victime.
Pourquoi est-elle à Saint-Malo ?
Les enquêteurs entendent désormais les proches de l'adolescente. Leur priorité : tenter de déterminer pourquoi cette jeune fille, élève de 1ère, qui était pensionnaire au lycée Saint-Martin de Rennes, se trouvait à Saint-Malo, à plus de 70 kilomètres de là.
Seule certitude quant à l'emploi du temps de la victime : elle devait déjeuner lundi avec une amie mais n'est jamais venue au rendez-vous. Puis, elle a été aperçue dans l'après-midi alors qu'elle marchait le long de la quatre-voies en direction de Saint-Malo.