Royal : la cambrioleuse identifiée

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avec Alain Acco et Pierre de Cossette , modifié à
Ségolène Royal veut que la mineure, dont les empreintes ont été trouvées, "soit vite entendue".

La personne qui s’est introduite au domicile de Ségolène Royal mercredi après-midi, à Boulogne-Billancourt, a été identifiée par les services de police, selon les informations d’Europe 1. Ses empreintes ont été trouvées sur la porte-fenêtre du domicile de la candidate aux primaires PS. Il s’agit d’une jeune femme, mineure, dont les empreintes sont fichées au Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED).

Il s’agissait du 3e cambriolage subi par Ségolène Royal depuis quatre ans. Deux chambres et le bureau de l'appartement, situé au rez-de-chaussée de l'immeuble, avaient été "mis à sac", les tiroirs vidés et les objets personnels éparpillés. Mais rien n'avait été volé.

"Savoir ce qui a motivé cet acte"

"J'apprends par la presse sans en avoir été informée qu'une suspecte aurait été identifiée dans les fichiers de la police. Si ces informations sont confirmées, je souhaite qu'elle soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme et éventuellement qui est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité", a réagi Ségolène Royal jeudi.

"C'est la troisième fois que cela se reproduit dans les mêmes circonstances et dans les mêmes formes", a-t-elle rappelé. "Jusqu'alors, aucun éclaircissement n'a été apporté malgré déjà des annonces de suspects identifiés".

La présidente de la région Poitou-Charentes avait dénoncé mercredi "une tentative intolérable" de la "déstabiliser à un moment important", en réaction à cette effraction. Les faits ont en en effet eu lieu deux jours après l’annonce de la candidature de Ségolène Royal aux primaires socialistes.

"Les affaires intimes de mes filles ont été étalées comme pour leur faire peur. C'est intolérable. Je ne laisserai pas faire ça", avait insisté l’ex-candidate à l’Elysée.

Le domicile de Ségolène Royal avait été visité une première fois le 17 août 2006, alors qu'elle s'apprêtait à déclarer sa candidature à la présidentielle, puis le 28 juin 2008.

Le "total soutien" du PS

Dans un communiqué, "le Parti Socialiste lui a apporté "son total soutien (...) à la suite du nouveau cambriolage qui s'est produit à son domicile, les précédents n'ayant toujours pas été élucidés". "Nous demandons que tous les moyens soient mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce cambriolage dans les meilleurs délais", ajoute le parti.

Bientôt un jugement pour le premier vol

Pourtant, d'après les informations obtenues par Europe 1, l'auteure présumée du premier cambriolage constaté chez Ségolène Royal, en 2006, sera jugée en février prochain par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il s'agit d'une jeune femme d'origine serbe, et âgée de 27 ans. Arrêtée en Suisse sur mandat d'arrêt, ses empreintes avaient été retrouvées chez Ségolène Royal, ce qui avait permis de la confondre.

Elle avait reconnu un certain nombre de cambriolages dans les environs, et avait indiqué ne pas connaître Ségolène Royal. Elle est aujourd’hui sous contrôle judiciaire.