General Desportes 3:53
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C.C. , modifié à
Ancien directeur de l'Ecole de guerre, le Général Desportes dénonce néanmoins une France "en retard", "qui prend des mesures pour l'attentat précédent". 

Plus de 84 personnes ont perdu la vie jeudi soir dans un attentat à Nice, lorsqu'un camion a foncé sur la foule qui assistait au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais. Ancien directeur de l'Ecole de Guerre et enseignant à Sciences Po, le Général Vincent Desportes approuve la décision de François Hollande d'appeler les réservistes en renfort. Il regrette cependant que de "vraies mesures" n'aient pas été prises plus tôt, après l'attaque du Bataclan par exemple. 

"Prendre de vraies mesures". Après l'attaque de Nice, François Hollande a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi qu'il allait faire appel à la réserve opérationnelle pour "soulager les effectifs de policiers et de gendarmes". "C'est une bonne mesure", a déclaré le Général Desportes au micro d'Europe 1. Il est temps selon lui "de prendre les vraies mesures, celles qui n'ont pas été prises après le Bataclan". L'ancien directeur de l'Ecole de Guerre appelle "d'abord à des mesures policières, des mesures sécuritaires et des mesures en terme de renseignement".

"Nous sommes en retard". Les décisions annoncées dans la nuit sont "prises en retard", fustige le Général. "Nous prenons les mesures pour l'attentat précédent. A chaque fois notre adversaire va aller chercher des méthodes nouvelles, donc nous aussi nous devons avoir un esprit nouveau", ajoute-t-il. Pour lui, "l'après-Bataclan a été raté" et "l'investissement dans la sécurité qui n'a pas été fait après le Bataclan doit être fait maintenant".