Rennes : cinq collectionneurs d'armes devenus trafiquants devant la justice

Devant la justice, l'un des prévenus a invoqué des besoins d’argent pour justifier la mise en place de ce trafic.
Devant la justice, l'un des prévenus a invoqué des besoins d’argent pour justifier la mise en place de ce trafic. © BORIS HORVAT / AFP
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Entre 2010 et 2011, ces hommes ont alimenté des malfaiteurs en armes, les commandes passant par une salle de musculation de la région parisienne.

Cinq collectionneurs sont jugés ce mardi à Rennes pour avoir secrètement écoulé en région parisienne, entre 2010 et 2011, des pistolets automatiques et des fusils d’assaut, rapporte Ouest France. À l'époque, des malfaiteurs se rendaient dans une salle de musculation de Cachan où ils passaient commande à l’un des adhérents, lui-même collectionneur d'armes.

1.400 cartouches de kalachnikov. Devant la justice, l’homme, qui comparaissait libre après huit mois de détention provisoire, a invoqué des besoins d’argent pour justifier son geste. Il comparaissait avec quatre autres prévenus. "Je ne suis ni un brigand, ni un tueur, juste un collectionneur", a déclaré l’un d’eux, âgé de 58 ans, et chez qui les policiers ont retrouvé un petit arsenal. 1.400 cartouches de kalachnikov passées par lui ont notamment été saisies au Luxembourg. Un autre prévenu, ancien garde du corps du FN, est également présenté comme un maillon clé de ce trafic, relève Sud-Ouest.

Le procureur a requis trois ans de prison à l’encontre de quatre des cinq prévenus, soit la condamnation la plus lourde pour ce type de délits, souligne le quotidien.