Reims : il meurt étranglé après un pari sur le jeu vidéo Fifa

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avec AFP , modifié à
Une partie de jeu vidéo a dégénéré mardi à Reims, conduisant à la mort d'un homme de 20 ans. Quatre personnes ont été mises en examen jeudi.

Quatre personnes ont été mises en examen jeudi après la mort par strangulation d'un homme de 20 ans mardi à Reims, à l'issue d'un pari autour du jeu vidéo Fifa qui aurait mal tourné, a indiqué le parquet. Le corps sans vie a été trouvé sur la voie publique par les pompiers vers 4h30, après une alerte donnée par un homme qui, une fois placé en garde à vue, a reconnu connaître la victime.

Une bagarre pour quelques dizaines d'euros. Il l'avait rencontrée devant chez lui quelques heures auparavant pour un deal de cannabis de "quelques euros". Après avoir fumé ensemble, les deux individus avaient continué la soirée dans un autre appartement dans lequel étaient présentes trois autres personnes."La victime et l'un des hommes avaient décidé de parier de l'argent sur ce jeu et la victime avait perdu quelques dizaines d'euros. Elle avait alors voulu reprendre sa mise", déclenchant une bagarre, a relaté le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, lors d'une conférence de presse jeudi.

Le corps déplacé après les faits. Les échanges de coups ont été ponctués par deux étranglements, dont le second fut fatal à la victime. Les protagonistes ont ensuite déplacé le corps jusque dans la rue avant d'appeler les secours. En garde à vue, le principal suspect a expliqué qu'il avait "dû se défendre" quand "le pari avait mal tourné", a indiqué le parquet.  En garde à vue, le principal suspect a expliqué qu'il avait "dû se défendre" quand "le pari avait mal tourné", a indiqué le parquet.

Débordements lors de son exfiltration. Cet étudiant malien de 22 ans, dont le casier judiciaire porte trois mentions "pour des faits mineurs", a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la soirée pour "meurtre" et "modification de scène de crime". Son exfiltration du palais de justice a donné lieu à des débordements : plusieurs dizaines de jeunes manifestants se présentant comme des proches de la victime ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, a indiqué le parquet qui a ouvert une enquête. Les trois autres individus ont été mis en examen pour "non assistance à personne en péril" et "modification de scène de crime" et placés sous contrôle judiciaire.