Quel dispositif de sécurité pour la communauté juive ?

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Guillaume Biet avec , modifié à
Renforcé à la suite des attentats de janvier dernier, le dispositif de sécurité de la communauté juive mobilise, en temps normal, près de 5.000 policiers et gendarmes.

La profanation du cimetière de Sarre-Union et les nouveaux attentats terroristes de Copenhague ce week-end ravivent les inquiétudes de la communauté juive. En France, le plan Vigipirate est toujours à son niveau quasi-maximal, notamment pour protéger les lieux de culte juif et autres sites sensibles. Europe 1 vous révèle à quoi ressemblent aujourd'hui ces mesures de protection.

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717 lieux sensibles. Actuellement, 717 lieux sensibles de la communauté juive sont sous protection. Il s’agit généralement d’écoles, de synagogues et d’institutions juives. Au total, 4.700 policiers et gendarmes sont spécialement affectés à cette mission de protection des lieux juifs. Un chiffre auquel s’ajoute une partie des 10.500 soldats qui complètent le dispositif et assurent eux aussi des patrouilles et des gardes statiques, comme c’était le cas à Nice, lorsque Moussa Coulibaly a attaqué trois militaires.

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Un préfet nommé pour centraliser le dispositif. Ce déploiement est supervisé par le préfet Patrice Latron. Il a justement été nommé spécialement le mois dernier par Bernard Cazeneuve pour coordonner la protection des lieux à caractère religieux, dans toute la France. Il est en contact permanent avec les préfets et les responsables de toutes les religions pour adapter et réévaluer le dispositif constamment.

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Des personnalités sous protection. En raison de risques ou de menaces spécifiques dont elles font l’objet, les personnalités de la communauté juive sont également sous protection rapprochée. Mais pour des raisons évidentes de sécurité, le nombre et la liste de ces personnalités sont tenues secrets. Une prudence compréhensible sachant que, l’an dernier, le nombre d’actes antisémites recensés par la communauté juive a doublé par rapport à 2013.