Pyrénées-Atlantiques : un membre présumé de l'ETA interpellé

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© AFP PHOTO / HO / SPANISH INTERIOR MINISTRY
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B.W. avec Reuters
Un membre présumé de l'organisation séparatiste basque Eta recherché par les autorités judiciaires espagnoles a été arrêté, lundi, à Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques.

Un membre présumé de l'organisation séparatiste basque Eta recherché par les autorités judiciaires espagnoles a été interpellé lundi à Ciboure près de Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques, a-t-on appris de source policière.

Visé par un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, Alberto Plazaola, 59 ans, de nationalité espagnole, a été interpellé sur la voie publique par la police judiciaire. La cour d'appel de Pau devant laquelle il comparaîtra rapidement aura à statuer sur sa remise ou non aux autorités espagnoles.

Fugitif. Alberto Plazaola avait déjà été arrêté en France et avait été extradé en Espagne en 1996 après avoir purgé une peine de sept ans de prison. Condamné pour des tentatives d'assassinat, il avait été libéré en décembre dernier par la justice espagnole en application de textes européens qui prévoient que doit être pris en compte le temps d'incarcération à l'étranger. Mais, finalement, la cour suprême espagnole avait cassé la décision au mois de mars et demandé que Plazaola retourne en prison pour terminer de purger sa peine. L'homme avait pris la fuite avant que les policiers ne viennent le chercher à son domicile espagnol.

Sortie de la lutte armée. Eta a annoncé le 20 octobre 2011 qu'elle renonçait définitivement à la lutte armée mais elle a depuis refusé de rendre les armes et de se dissoudre. Le 15 juillet dernier, l'organisation a annoncé le démantèlement de sa branche militaire et la mise en place d'un groupe d'experts chargés de neutraliser les armes et explosifs en sa possession. Au début du mois de mai, elle a de nouveau refusé un plan de désarmement proposé par le gouvernement basque de Vitoria. Plus de 800 personnes ont péri dans les attaques et les attentats commis par le groupe séparatiste basque pendant près de quatre décennies.

Un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole, vient d'ouvrir une enquête contre la direction d'Eta pour "crimes contre l'Humanité".