Procès Tron : le non-lieu les révolte

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Frédéric Frangeul avec Guillaume Biet , modifié à
EXCLU E1 - Les réquisitions du parquet d'Evry soulèvent la colère d’une plaignante.   

L’INFO. Eva Loubrieu ne parvient pas à encaisser le réquisitoire du parquet d’Evry dans l’affaire Tron. "Quand j'ai appris le non-lieu, je suis tombée, pour tout vous avouer", explique l’une des deux plaignantes dans cette affaire, à l’origine de la mise en examen du maire UMP de Draveil et de son adjointe à la culture pour viol et agression sexuelle.

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Les deux ex-employées municipales accusent l'ancien ministre et son adjointe de viols pratiqués sous prétexte de réflexologie et de massage des pieds, à la mairie de Draveil. "Je ne m'attendais absolument pas à ça", commente Eva Loubrieu au micro d'Europe 1.

"La révolte". Pour Eva Loubrieu, l’incompréhension est totale. "Le procureur décrit Georges Tron comme un homme dont le comportement heurte la morale et la morale publique, et, paradoxe, on a affaire à un non-lieu. Evidemment, mon sentiment premier est la révolte", explique-t-elle. "Tous les faits de viol, de harcèlement, sont avérés par un faisceau de preuves mais, effectivement, il n'y a pas d'enregistrement, pas de preuve matérielle de leur existence."

Des pressions. La plaignante dénonce la pression exercée sur les employés de Draveil. "Les personnes qui ont témoigné en défaveur de M. Tron ont certainement été mises au placard, celles qui ont témoigné en faveur de M. Tron ont eu des avancements. Tout cela met en lumière un fonctionnement et une preuve de culpabilité", assure la plaignante. Avant de conclure : "Pourquoi un innocent aurait-il besoin de falsifier la vérité ?"