Procès Inaya : 25 ans de prison requis contre le père, 15 contre la mère

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M.Du avec AFP , modifié à
L'avocat général a requis vendredi 25 ans de prison contre le père d'Inaya, morte à vingt mois sous coups, et 15 ans contre sa mère. 

Au procès de la petite Inaya, morte à vingt mois sous les coups fin 2011 avant d'être enterrée dans la forêt de Fontainebleau, 25 ans de prison ont été requis à l'encontre du père et 15 ans contre la mère, vendredi devant la cour d'assises de Seine-et-Marne.

"Main dans la main". "Grégoire Compiègne et Bushra Taher-Saleh, étaient main dans la main, leurs doigts se sont croisés pour faire un poing qui a frappé les enfants", a déclaré l'avocat général Marc Mulet, désignant "un couple pathologique". Le père de 27 ans, et la mère de 29 ans comparaissent à Melun depuis une semaine pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. "Inaya a aimé ceux qui se sont occupé d'elle, pas ses parents. Elle l'a montré et elle en est morte", a conclu l'avocat général dans son réquisitoire de plus de deux heures.

Une mort dissimulée pendant plus d'un an. Pendant plus d'un an, le couple a dissimulé la mort de leur bébé, dont le corps, emballé dans des sacs poubelle "comme une portée de chatons", a été retrouvé en janvier 2013 dans la forêt de Fontainebleau, près du domicile familial à Avon. "Elle (la mère, NDLR) passait devant tous les jours, sans émotion", a estimé le ministère public, qui a demandé à la cour d'assortir ces peines d'une déchéance de l'autorité parentale.

Inaya avait été placée à l'âge de trois semaines, alors que sa mère l'allaitait encore, sur ordonnance du juge des enfants de Melun, ville où la famille s'était fixée après avoir erré plusieurs mois en province "pour fuir les services sociaux", a rappelé M. Mulet.