Procès de Lionel Messi en Espagne : le parquet requiert sa relaxe

Le parquet a requis vendredi la relaxe du footballeur argentin Lionel Messi, jugé à Barcelone pour fraude fiscale, mais demandé une peine de prison pour son père qui gérait ses affaires.
Le parquet a requis vendredi la relaxe du footballeur argentin Lionel Messi, jugé à Barcelone pour fraude fiscale, mais demandé une peine de prison pour son père qui gérait ses affaires. © Olivier MORIN/AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet a requis vendredi la relaxe du footballeur argentin Lionel Messi, jugé à Barcelone pour fraude fiscale, mais demandé une peine de prison pour son père qui gérait ses affaires.

"Lionel Andres Messi doit être relaxé", a affirmé la procureure, au dernier jour du procès de l'attaquant-star du FC Barcelone et de son père, Jorge Horacio, poursuivis pour une fraude fiscale de 4,16 millions d'euros.

"Au courant de rien". Le parquet a accepté la version de Lionel Messi qui avait déclaré jeudi : "Je jouais au football, je n'étais au courant de rien." "Il n'existe aucune preuve qu'on lui ait expliqué quoi que ce soit", a dit la procureure. Elle a en revanche requis une peine d'un an et demi de prison à l'encontre du père du footballeur. "Si cela s'est monté, c'est parce que Jorge Messi l'a accepté", a-t-elle dit, le qualifiant d'"alter ego de Messi pour la gestion de ses affaires". Mais de son côté, le représentant du Trésor public, "l'avocat de l'Etat", demande la condamnation du père comme du fils.

Des sociétés complexes pour éviter le fisc. Entre 2007 et 2009, les Messi auraient mis en place un montage de sociétés au Royaume-Uni, en Suisse, au Belize et en Uruguay pour éviter de payer au fisc espagnol les impôts sur les droits à l'image du footballeur. Les droits que la star obtenait de la part de marques comme Adidas, Pepsi ou Danone se retrouvaient en Uruguay. "Ce sont des contrats en anglais, des contrats assurément volumineux. Le profane qui voit que tant d'avocats les signent doit penser que c'est bien", a soutenu la procureure. Les sociétés étaient créées et administrées par des avocats barcelonais qui avaient le père du joueur comme interlocuteur. "M. Jorge Messi ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité en rejetant la faute sur les administrateurs. (...) Si la fraude s'est faite, c'est parce qu'il y avait une décision" de sa part, a-t-elle affirmé.

Le jugement en délibéré. L'avocat de l'Etat estime que Lionel Messi était conscient de la fraude et en a tiré profit. Il demande une amende équivalant au montant de la fraude et 22 mois et demi de prison, que les Messi ne devraient pas purger car ils n'ont pas d'antécédents judiciaires. Le jugement devait être mis en délibéré après les plaidoiries de la défense, qui demande la relaxe du joueur et de son père.