Prison ferme pour avoir maltraité sa famille et tué son chien à la hache

L'affaire avait été médiatisée par des associations de défense des animaux. Photo d'illustration.
L'affaire avait été médiatisée par des associations de défense des animaux. Photo d'illustration. © AFP
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avec AFP
Reconnu coupable, l'homme de 37 ans s'est vu imposer de se soigner et de travailler. Tout contact avec ses enfants mineurs lui est interdit, sauf décision de justice.

Le tribunal correctionnel d'Albertville, en Savoie, a condamné jeudi un homme à huit mois de prison ferme pour des violences sur ses proches, des faits découverts par les enquêteurs après qu'il eut tué son chiot à la hache. L'affaire avait été médiatisée par des associations de défense des animaux mais leur dossier s'est retrouvé éclipsé par la découverte des maltraitances commises au sein de la famille par cet homme de 37 ans.

Corrélation entre les violences infligées aux animaux et aux humains. "Des études d'expert ont montré qu'avoir la main dure sur un animal est un signe très important de violences possibles sur des êtres humains", a relevé Me Patrice Grillon, représentant la Société nationale pour la défense des animaux et l'Association Stéphane Lamart, parties civiles. Le prévenu répondait de violences sans incapacité sur conjoint et mineurs de (moins de) 15 ans, commises de 2012 à 2018, et de sévices graves sur son chien, le 11 avril. Le 16 avril, lors  d'une première audience, le tribunal avait réclamé une expertise psychiatrique pour pouvoir se prononcer.

Il devra indemniser ses victimes. Impassible dans le box au prononcé du jugement, l'homme a été condamné à 24 mois d'emprisonnement, dont 16 avec sursis, peine assortie d'une mise à l'épreuve pendant trois ans. Il a été maintenu en détention. L'homme s'est vu imposer de se soigner et de travailler. Tout contact avec ses enfants mineurs lui est interdit, sauf décision de justice, et il a l'interdiction d'apparaître au domicile familial. Il devra aussi indemniser ses victimes. Le tribunal lui a enfin interdit de détenir un animal pendant cinq ans.

Une audience à huis clos. L'audience s'est déroulée à huis clos, à la demande conjointe de l'Union départementale des associations familiales (Udaf), représentée par Me Caroline Collomb, et à la demande de la défense, représentée par Me Christophe Cossonnet, mécontente de la couverture médiatique de la première audience. Le parquet avait réclamé 30 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis, avec mise à l'épreuve pendant cinq ans. Me Grillon s'est dit satisfait que justice ait été rendue. Me Cossonnet a refusé de s'exprimer.