Prison de Valence : deux voitures incendiées, un surveillant menacé

prison de Valence crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP - 1280
Les faits se sont déroulés devant la prison de Valence, dans la Drôme (image d'illustration de la prison). © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Les voitures de deux surveillants pénitentiaires de la prison de Valence (Drôme) ont été incendiées, dans la nuit de lundi à mardi, par des individus cagoulés qui ont également tagué le nom d'un troisième sur le mur du bâtiment du personnel.

Une enquête a été ouverte après l'incendie, dans la nuit de lundi à mardi, de deux voitures de surveillants de la prison de Valence, et des menaces à l'encontre d'un agent pénitentiaire, selon des sources concordantes.

Un surveillant menacé. Vers 2 heures, deux individus sur un scooter, dont les visages étaient dissimulés, ont mis le feu à deux véhicules stationnés aux abords de l'établissement en jetant un engin incendiaire, selon le parquet. Ils ont également lancé des photos d'un surveillant et de sa famille, issues de son profil Facebook, et tagué son nom sur le mur du bâtiment du personnel avec l'inscription "1er avertissement", ont ajouté le parquet et le syndicat UFAP-Unsa. Ce fonctionnaire, selon le responsable régional du syndicat, Sylvain Royère, avait été impliqué dans un incident avec un détenu quelques jours plus tôt.

Un syndicat demande plus de sécurité. "Les faits de cette nuit donnent littéralement la nausée, l'UFAP Unsa Justice de Valence souhaite la plus grande sévérité de l'État concernant ces actes d'intimidation digne d'une favela...", fustige le syndicat dans un communiqué. "On demande depuis trois ans qu'on sécurise le site de la prison avec un portail car c'est un vrai moulin", a déclaré Sylvain Royère, relevant que des faits "similaires" - l'incendie de voitures appartenant à des agents pénitentiaires - se sont produit fin mai à Fresnes, en région parisienne.

Une enquête ouverte. Une enquête pour "destruction de bien par incendie" a été ouverte et confiée aux policiers de la Sûreté départementale de la Drôme. "On peut également retenir des menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-on précisé au parquet.