Policière suicidée : un hommage et des questions

L'hommage à la jeune femme a eu lieu une semaine après son suicide.
L'hommage à la jeune femme a eu lieu une semaine après son suicide. © MAXPPP
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et Brigitte Rénaldi , modifié à
Lors de l'hommage à Nelly, lundi, ses collègues ont réclamé la lumière sur son suicide.

Un demi millier de personnes ont rendu hommage lundi soir à Cagnes-sur-Mer à la policière qui s’est donnée la mort avec son arme de service lundi dernier. En civil et sans arme, de nombreux policiers de tous les commissariats de la région avaient fait le déplacement.

Tristes et choqués, certains ont aussi exprimé de la colère alors que la jeune femme a invoqué des conditions de travail difficiles dans une lettre avant de commettre l’irréparable. "C'était une jeune femme pleine de vie (...) qui avait de projets. Il n'y avait aucune ombre dans sa vie, je le dis ouvertement ce n'est pas possible", a confié un ami de la jeune femme au micro d’Europe 1.

"Si un commissaire a fait des erreurs, il doit être sanctionné"

Trois enquêtes sont actuellement en cours pour éclaircir les circonstances de ce suicide : une enquête de gendarmerie, une de la DGPN, et une autre de l'IGPN. "Si un commissaire a fait des erreurs, il doit être sanctionné (…). S'il y a eu des fautes commises, il faut qu'il y ait réparation pour la mémoire de Nelly", a fait valoir Laurent Laubry, du syndicat policier Alliance, en marge de la cérémonie.

La dernière phrase de la lettre de la jeune policière vise, en effet, le commissaire de Cagnes-sur-Mer : "Merci à M. G (le commissaire de Cagnes)... Merci pour ma mutation-punition, je le ressens comme ça". Les enquêteurs devront déterminer si cette mise en cause de la hiérarchie est justifiée.