Policier agressé : le suspect filmé

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avec Guillaume Biet , modifié à
- Le principal suspect dans l'agression d'un policier dimanche à Paris a été filmé.

L'auteur présumé des faits est toujours en fuite. Trois jours après l'agression à coups de couteau d'un policier dans le quartier de Barbès à Paris, les enquêteurs ont désormais sa photo et son signalement précis grâce aux images filmées par les caméras de surveillance du métro, selon les informations recueillies par Europe 1. En revanche, l'homme n'a pas été encore formellement identifié.

Quant aux cinq personnes arrêtées après l'agression, âgées de 17 à 29 ans, elles n'ont exprimé aucun remord après le lynchage de l'officier de police dont les jours ne sont désormais plus en danger. Au contraire. Les suspects, totalement détachés, étaient toujours sur place lorsqu’ils ont été interpellés deux heures après les faits. Ils doivent être présentés à la justice.

"Tu ne feras pas la loi dans notre quartier"

La plupart de ces jeunes, Henry-Antoine Mayembo les a formellement reconnus dans la foule violente qui s’est abattue sur lui et sur le policier qui tentait de maîtriser le voleur de son téléphone.

"On a vu tous ceux qui vendent des cigarettes de contrefaçon et font un peu de trafic rappliquer", raconte Henry-Antoine Mayembo. "Ils ont formé un arc de cercle autour de nous et puis l'un d’entre eux a commencé les hostilités déjà en agressant verbalement le policier : 't’es un PD. On te pisse dessus. Tu ne feras pas la loi dans notre quartier'. Ensuite, il lui a mis un coup de pied et tous les autres ont suivi", poursuit-il.

"De la haine anti-flic" :

"Quand il a dit qu’il était flic, on ne lui a laissé aucune chance. C’est de la haine anti-flic. La plus basse qui soit. Du coup, le policier relâche le voleur. Le policier qui était déjà sérieusement touché, m’attrape et il fait le bouclier. Il prend tous les coups pour moi. C’est cet homme-là qui m’a sauvé la vie", conclut Henry-Antoine Mayembo.

Considérant son sauveur comme un "héros", le jeune homme compte désormais écrire au ministre de l'Intérieur et au préfet pour que son sauveur soit récompensé et décoré.