Polémique avec Israël : menacé de mort, le PDG d’Orange porte plainte

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Stéphane Richard, patron d'Orange. © AFP
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C.P.-R. avec AFP , modifié à
Stéphane Richard a porté plainte suite à des "menaces de mort" proférées après qu'il a tenu des propos polémique sur un retrait d'Orange du territoire israélien. D'après France Inter, les soupçons se porteraient sur le hacker franco-israélien Ulcan.

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a porté plainte contre X pour des "menaces de mort" et appels à la haine visant sa personne et certains de ses proches après la vive controverse causée en Israël par ses propos sur un retrait de la marque Orange de ce pays, a-t-on appris mardi de sources concordantes. D'après France Inter, le hacker franco-israélien, Grégory Chelli, alias Ulcan est soupçonné.

Des centaines d'appels malveillants. C'est la semaine dernière, avant son voyage en Israël, que le patron de l'opérateur téléphonique a déposé plainte auprès du parquet de Paris, a indiqué une source proche du dossier. Une enquête pour "menaces de mort réitérées, appels malveillants et usage et diffusion de données permettant d'identifier un tiers et de troubler sa tranquillité", a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), l'un des services de la police judiciaire parisienne.

Le pirate Ulcan impliqué ? "Stéphane Richard a reçu des menaces de mort sur son téléphone et ses données personnelles ont été mises en ligne sur un site et sur Facebook dans le contexte de la polémique sur la présence d'Orange en Israël", a expliqué cette source. Une fois ces données rendues accessibles, il a reçu des centaines d'appels, dont des menaces de mort. D'après France Inter, le franco-israélien Ulcan, qui se présente comme un "militant sioniste", serait soupçonné d'être à l'origine de cet acte de malveillance.

Une vive polémique. Le 3 juin dernier au Caire, Stéphane Richard avait provoqué une levée de boucliers en signalant que son groupe voulait retirer la marque Orange d'Israël, actuellement exploitée par l'opérateur local Partner. Ces propos avaient été interprétés en Israël comme une initiative supplémentaire de boycott contre le pays.

En visite en Israël pour mettre fin à la controverse. Depuis lors, Orange et Stéphane Richard lui-même se sont employés à assurer que l'entreprise voulait juste récupérer la maîtrise totale de sa marque, que ce projet de désengagement n'avait rien de politique, mais était purement commercial. Et qu'il ne s'appliquait qu'à la marque et non aux autres activités d'Orange dans le pays. Enfin, pour tenter de clore l'affaire, le PDG d'Orange s'est rendu jeudi en Israël et a rencontré vendredi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.