PIP : "Mas n'a exprimé aucun remords"

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avec AFP , modifié à

La présidente de la principale association de victimes dans l'affaire des prothèses mammaires PIP a souligné vendredi à Marseille, où elle était entendue dans le cadre de l'affaire, que Jean-Claude Mas "n'a exprimé aucun remords" à l'occasion de sa mise en examen jeudi. "Il a répondu qu'à partir de 2005 il n'était plus le responsable légal de ce qui se passait dans PIP et il n'a exprimé absolument aucun remords", a déclaré Alexandra Blachère à la sortie du tribunal de grande instance, où elle a pris connaissance des déclarations de la veille de Jean-Claude Mas.

"Il reste toujours sur la même ligne de défense: il reconnaît la fraude mais pour lui ses prothèses ne sont pas plus mauvaises qu'une autre marque, parce qu'il y a selon lui toujours un taux de rupture", a-t-elle poursuivi. "Mais le taux de rupture chez PIP est beaucoup plus élevé et beaucoup plus précoce. C'est se foutre de la gueule du monde", a-t-elle lâché.

Alexandra Blachère, qui préside l'Association des femmes porteuses de prothèses PIP  (AFPPPIP), qui compte plus de 1.200 adhérentes, a été entendue par la juge d'instruction Annaïck Le Goff dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour blessures et homicides involontaires. "La procédure judiciaire m'a mieux été expliquée, dans des détails plus techniques, ce qui m'a permis de mieux la comprendre. Je suis moins déçue qu'en entrant car j'avais l'impression que la justice était d'une lenteur extrême", a-t-elle conclu.