Paris : qui brûle les scooters ?

Un incendie de scooters dans le 17e arrondissement de la capitale.
Un incendie de scooters dans le 17e arrondissement de la capitale. © DR
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Mounia Van de Casteele
Une enquête a été ouverte pour démasquer les pyromanes à l'origine de ces incendies en série.

Qui se cache derrière la série d'incendies qui vise des scooters dans la capitale ?  Depuis 2010, des deux-roues sont régulièrement pris pour cible, et les auteurs restent introuvables. Une enquête a été ouverte suite aux derniers incendies "inexpliqués" de quelque 22 scooters survenus dans la nuit de mardi à mercredi dans l'ouest parisien.

Cible : les 17e et 9e arrondissements parisiens

Tout commence rue Saint-Jean, dans le 17earrondissement de Paris, révèle Le Parisien. Vers 2h du matin, un scooter et une voiture sont en proie aux flammes. La même scène se reproduit ensuite rue Navarin, dans le 9e. Un autre scooter est carbonisé. A quelques encablures, rue Choron, ce sont 17 scooters qui sont ensuite endommagés, peu après 5h du matin.

Le 3 mai dernier, 14 scooters stationnant rue Lemercier, dans le 17e, avaient déjà été incendiés, causant de gros dégâts aux alentours. Quinze personnes avaient dû être évacuées des immeubles voisins. Et plusieurs appartements sont devenus inhabitables.

Deux fois en un mois

Il s'agirait de la huitième vague pyromane recensée dans le 17e depuis 2010.  Contacté par Europe1.fr, Pierre, un riverain, se dit "inquiet". Habitant le quartier des Batignolles, dans le 17e, il explique que "le gang des pyromanes" semble se rapprocher de chez lui. L'incendie du 15 mai n'a ainsi eu lieu qu'à trois rues de son domicile.

S'il considère qu'il n'y a "pas grand-chose à faire" pour le moment, Pierre explique tout de même se garer différemment. "Je préfère désormais les places isolées sur de larges trottoirs aux parcs à scooters, plus spécifiquement visés dans les derniers sinistres", confie-t-il. "J'attends de voir, je me méfie", précise-t-il. "On ne dit jamais deux sans trois", ajoute-t-il, un brin pessimiste. "Si les pyromanes frappent à nouveau d'ici la fin du mois de juin, je prendrai un parking", assure-t-il.

Et si, pour l'instant, aucun lien n’a été encore formellement établi entre ces différents incendies, ils seraient néanmoins tous d’origine criminelle. Une bande de la rue Milton, dans le 9e, est d'ailleurs surveillée de près par la police depuis quelques temps. Une enquête a été confiée à la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP).