Paris : la mort d'une journaliste intrigue

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Le tronc d'une journaliste a été retrouvé, le 24 septembre, à Paris. Les enquêteurs sont sur la piste d'un cambriolage.

Le mystère sur le tronc humain retrouvé le 24 septembre dans le 18e arrondissement de Paris est loin d'être éclairci. Si le corps a été identifié - il s'agit de celui de Caroline C., une journaliste âgée de 33 ans et travaillant à  France 3 - la brigade criminelle tente toujours d'établir les circonstances de son meurtre. Les enquêteurs sont notamment intrigués par une étrange visite à son domicile un mois après sa disparition.

Que sait-on de la découverte du corps ? Pour rappel, le tronc humain en état de décomposition avancée a été découvert le 24 septembre, vers la porte de Saint-Ouen, dans le 18ème arrondissement de Paris. Ce sont des ouvriers d'une société prestataire de la RATP qui ont fait la macabre découverte dans une gaine technique située sous un trottoir. Le corps de la victime se trouvait tout près de l'hôpital Bichat, où Caroline C. s'était rendue à deux reprises pour soigner des troubles de l'humeur. A l'époque de la découverte, les enquêteurs n'avaient pas pu déterminer le sexe de la victime en raison des multiples mutilations sur son corps.

Que sait-on du profil de la victime ? Diplômée de l'Institut pratique de journalisme en 2006 la jeune femme travaillait depuis plusieurs années pour le réseau national et les bureaux régionaux de France 3. Elle était décrite par ses proches et collègues comme quelqu'un de "très drôle", "adorable". Mais son entourage fait également état de deux déceptions amoureuses successives dont elle aurait eu du mal à se remettre. Avant sa disparition le 19 août dernier, la jeune femme était en arrêt maladie et ce depuis près d'un an. Elle traversait en effet depuis plusieurs années "une période de grande dépression", a expliqué sur source proche de l'enquête. Sur sa page Facebook, elle confiait d'ailleurs qu'elle était hospitalisée dans un service psychiatrique.

Que sait-on de l'avancée de l'enquête ? Selon les premiers éléments de l'enquête, un ou plusieurs individus se sont introduits au domicile de Caroline C., le 19 septembre, soit un peu plus d'un mois après sa disparition. Là, ils ont dérobé son téléphone portable, une tablette numérique, un blouson et son sac à main. Fait troublant : un appareil photo argentique qui ne se trouvait pas chez elle avant le cambriolage a subitement réapparu. "Cet appareil est en cours d'exploitation. Pour l'heure, rien ne vient expliquer ce fait étrange", révèle un proche de l'affaire au Parisien.

La détresse de son père. Interrogé par Corse Matin, la père de la victime a dû mal à réaliser la mort de sa fille. Ce dernier confie pourtant au quotidien régional qu'il s'attendait au pire après avoir appris la disparition de sa fille. Il traquait en effet dans la presse toutes les histoires de meurtres, en tentant parfois d'avoir des détails auprès des enquêteurs. Finalement, ce n'est que le 1er octobre que ses mauvais pressentiments sont confirmés.