Opération antijihadiste à Lunel : cinq mises en examen

A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie, selon les élus de cette commune.
A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie, selon les élus de cette commune. © AFP
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avec AFP
Cinq hommes âgés de 26 à 44 ans ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme".

Les cinq hommes interpellés mardi, notamment à Lunel, dans l'Hérault, dans une enquête sur une filière jihadiste vers la Syrie, ont été mis en examen à Paris et écroués dans la nuit de vendredi à samedi, a appris l'AFP de source judiciaire. Agés de 26 à 44 ans, les cinq ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme".

Le profil des suspects. Deux sont soupçonnés d'être allés en Syrie dans les zones tenues par les jihadistes. L'un, interpellé à Aimargues (Gard), aurait passé trois mois en Syrie fin 2013 début 2014. L'autre, arrêté à Caussiniojouls (Hérault), serait rentré plus récemment. Les trois derniers, tous interpellés à Lunel, sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre en Syrie et d'avoir envoyé du matériel sur place. L'un d'eux est en outre suspecté d'avoir joué un rôle de relai dans ces départs pour la Syrie, où deux de ses frères ont péri.

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Une "filière particulièrement dangereuse" ? A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie, selon les élus de cette commune d'environ 26.000 habitants. Six d'entre eux y ont trouvé la mort, selon les autorités françaises.  L'opération policière avait été menée mardi sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens.

"Si l'implication des personnes soupçonnées est confirmée par l'autorité judiciaire, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée ce matin, une de plus", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.