Océane : le suspect avait été agressé ado

Le meurtrier présumé de la fillette a été écroué jeudi, après avoir avoué.
Le meurtrier présumé de la fillette a été écroué jeudi, après avoir avoué. © MaxPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Une semaine après le meurtre de la fillette, le passé du suspect remonte à la surface.

Des éléments commencent à filtrer sur le passé du meurtrier présumé d'Océane. Nicolas B, l'homme de 25 ans mis en examen pour le meurtre il y a une semaine d'Océane, 8 ans, à Bellegarde dans la Gard, a été victime d'agression sexuelle alors qu'il était âgé de 13 ans, a indiqué samedi une source policière, venant confirmer une information du Parisien.

Une agression commis par un proche

Cette agression avait été perpétrée "par un ami de la famille qui a été jugé et condamné pour ces faits", a précisé cette source. Un scénario qui fait écho à l'agression d'Océane, samedi dernier. Le meurtrier présumé connaissait en effet bien les parents de la fillette chez qui il avait logé pendant plusieurs semaines. Ce qui pourrait expliquer pourquoi la victime a accepté de monter dans la voiture de Nicolas B, alors qu'elle se rendait chez un ami, à 300 m de chez elle, pour récupérer un jeu vidéo.

Marié et père de trois enfants, avec deux femmes différente, dont le dernier est âgé de trois mois, Nicolas B, titulaire d'un CAP carrosserie travaillait en intérim dans les espaces verts, selon cette source. Auparavant, il avait eu de multiples emplois, notamment dans une grande surface de viande ou en tant qu'ouvrier agricole dans des vignes.

De gros problèmes d'alcoolisme

Mais ce qui ressort surtout du portrait dressé par une source proche du dossier, c'est le "problème d'alcoolisme ponctuel" dont souffrait le jeune homme. "C'est-à-dire que quand il n'allait pas bien, au lieu de prendre un Lexomil, il prenait de l'alcool", a-t-elle complété, précisant en revanche que "c'est tout sauf un marginal".

De son côté, la compagne de Nicolas a confirmé dans une interview accordée à Midi Libre les problèmes d'alcoolisme de son compagnon : "Il se cachait parfois pour boire. Moi je ne voulais pas qu'il boive à la maison à cause des enfants."

La jeune femme âgée de 22 ans et mère de ses deux derniers enfants, s'est dite "anéantie" par l'affaire. "Il n'y a rien dans le comportement de Nico qui aurait pu laisser penser à ça", a-t-elle ajouté, décrivant une "vie de famille normale" et son compagnon comme étant "tendre et travailleur" et qui s'occupait bien de ses enfants".

"C'est moi. 'Mais quoi toi?'..."

La jeune femme a également relaté le moment où il lui a avoué les faits : "il n'arrivait pas à me le dire. Puis il a dit 'c'est moi'. 'Mais quoi toi?' 'C'est moi, c'est moi. C'est moi qui ai tué Océane'. Il s'est mis à genoux, il n'arrêtait pas de pleurer".

"Quand il est parti se livrer, il était vraiment dans un état de détresse, de souffrance, j'ai cru qu'il allait se suicider alors j'ai appelé la gendarmerie pour leur dire ce qu'il m'avait avoué. Et je leur ai dit qu'il allait se rendre. Je voulais être sûre qu'il y était. J'avais peur pour sa vie", a-t-elle confié.

Nicolas B s'était ainsi rendu de lui-même à la gendarmerie de Bellegarde, mardi soir, vers 22h30, "pour vérifier" s'il n'était pas l'auteur de ce meurtre après "un trou noir".

Après ses aveux, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui a poussé ce jeune homme à passer à l'acte. Jeudi après-midi, Océane a été inhumée à Nîmes.