Nouvel An : nette baisse des accidents liés aux pétards à Strasbourg

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avec AFP
Selon le monde médical, les campagnes de prévention ont porté leurs fruits. 

Les services d'urgences de Strasbourg ont constaté une nette baisse du nombre des victimes des pétards pour cette nuit de la Saint-Sylvestre, signe que les campagnes de prévention semblent porter leurs fruits, ont-ils expliqué vendredi.

Un enfant de 7 ans blessé. "Cette année a été beaucoup plus calme que les précédentes", a déclaré Philippe Liverneaux, responsable du service SOS Mains des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, basé à Illkirch-Graffenstaden, qui n'a reçu que trois personnes blessées par des pétards au cours de la nuit. Sur ces trois personnes, une seule, un enfant de 7 ans ayant ramassé un pétard qui lui a explosé dans la main, était gravement atteint. "Il avait un morceau de pétard de plus d'un centimètre enfoui dans la main", selon le Dr Liverneaux, qui précise toutefois que l'enfant "aura une cicatrice mais logiquement pas de séquelles".

Trois doigts arrachés. Constat similaire au centre de chirurgie SOS Mains de la clinique des Diaconesses, dans le centre de Strasbourg, où six personnes ont été soignées. "On peut être assez contents, avec beaucoup moins de cas que les années précédentes", a indiqué le Dr François Marin-Braun, coordinateur de SOS Mains, qui rappelle que la clinique avait connu un pic de 39 admissions liées aux pétards en 2010. Parmi les personnes les plus gravement touchées figure toutefois un jeune homme de 17 ans qui a eu trois doigts arrachés par un pétard à Oberschaeffolsheim dans le Bas-Rhin. 

Pétards interdits jusqu'au 15 janvier. Il y a trois ans, deux personnes avaient trouvé la mort dans des accidents liés aux pétards, une autre il y a deux ans. Cette année, les services de l'Etat avaient mis en place un encadrement encore plus drastique qu'à l'accoutumé des pétards an Alsace, où la tradition consistant à célébrer le Nouvel An à grand renfort d'explosions est bien enracinée. L'usage des pétards, même les plus petits, est interdit lors des "grands rassemblements" de personnes jusqu'au 15 janvier en Alsace-Moselle, une disposition décidée dans le contexte des attentats de Paris.