Nouveaux incidents à Tremblay-en-France

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avec Guillaume Biet , modifié à
Trois bus ont été caillassés à Tremblay-en-France mercredi. Les conducteurs ont cessé le travail.

Tremblay-en-France a été le théâtre de nouvelles violences. Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois bus ont été caillassés. L'un d'eux bénéficiait pourtant d'une escorte policière. Un autre second, qui rentrait vide au dépôt, a eu des vitres brisées par des projectiles qui pourraient avoir été tirés par arme à feu. Jeudi soir, c'est un car de CRS escortant un bus de voyageurs qui a été touché par des jets de pierres. Il n'y a pas eu de victimes.

Un contrôle à l'origine des incidents

Ces incidents surviennent à la suite de trois interpellations, selon le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. "Vers 20h30, des policiers locaux ont procédé au contrôle d'un individu sur un scooter dans la cité des Grands ensembles. A ce moment-là, une cinquantaine d'individus ont pris à partie les policiers en leur jetant des projectiles. Trois individus ont finalement été placés en garde à vue", a indiqué le ministre, jeudi, en marge d’une présentation de bilan de lutte contre la délinquance. Peu après, des jeunes s'en sont pris aux bus.

L'incendie de deux bus à Tremblay, le 31 mars, en réaction à une opération anti-drogue, avait suscité une vive émotion. Reçus à l’Elysée, les chauffeurs avaient obtenu davantage de moyens pour bénéficier d'escortes policières sur les lignes présentant le plus de risques. Ils ont à nouveau cessé le travail jeudi, refusant de reprendre le travail sans la mise en place d'un "plan de sécurisation complet".

Jeudi soir, la secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville, Fadela Amara, a appelé à ses "responsabilités" le député-maire de Tremblay-en-France. François Asensi (PCF) avait exigé auparavant que sa ville bénéficie du programme de rénovation urbaine.