Nord : un homme condamné pour avoir regardé des vidéos pornographiques devant sa petite-nièce

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L'homme regardait des contenus pornographiques devant sa petite-nièce. © GABRIEL BOUYS / AFP
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Le tribunal a condamné le grand-oncle à 600 euros d'amende et à un suivi sociojudiciaire de quatre ans. La petite fille est traumatisée.

Un homme a été condamné à 600 euros d'amende et quatre ans de suivi sociojudiciaire samedi dans le Nord pour corruption de mineur. Il regardait des contenus pornographiques sur son téléphone à côté de sa petite-nièce de huit ans, rapporte La Voix du Nord.

Faits répétés régulièrement. Selon le journal, cette situation s'est reproduite à plusieurs reprises entre août et décembre dernier, lorsque la petite fille rendait visite à sa grand-mère à Avesnes-les-Aubert. Le frère de cette dernière, que la fillette appelait "tonton" était souvent présent. Il s'asseyait à côté de la petite fille et regardait des photos et des vidéos à caractère pornographique sur son téléphone. Le prévenu, "qui n’aurait pas eu des vies sentimentale et sexuelle très épanouies", selon le quotidien régional, a reconnu l’ensemble des faits.

Petite fille traumatisée. "En tant que maman, j’aurais voulu que ma fille attende pour voir ces images à un âge où on a une sexualité", a témoigné la maman de la petite fille à la barre. "Elle a développé depuis six mois des douleurs abdominales, des problèmes d’endormissement, […] et elle a encore ce sentiment de honte." La famille réclamait 1.000 euros au titre du préjudice moral. Le tribunal lui a finalement accordé 600 euros.

Pas la première fois. Le procureur en charge du dossier a signalé, lors du procès, que "le dossier montre que le prévenu n’en est pas à son coup d’essai", des alertes pour deux autres petites-nièces ayant été signalées par sa propre sœur lors de son audition. "Mon client est très honteux", a soutenu Me Leblanc, l’avocat de la défense. "Il est parfaitement conscient de la gravité des faits." Le prévenu a tenté de se suicider à deux reprises, suite à ces faits. "Néanmoins, il n’a pas de casier judiciaire, il n’a jamais fait parler de lui."

Suivi sociojudiciaire. Le rapport psychiatrique a conclu que le prévenu ne présente aucun caractère dangereux. Le tribunal l'a tout de même reconnu coupable de corruption de mineur et lui a imposé un suivi sociojudicaire de quatre ans avec le risque de passer huit mois en prison s'il s'y soustrait. Le prévenu est également fiché S et a l’interdiction d'entrer en contact avec des mineurs.