Nantes : un jeune migrant passé à tabac après une manifestation, la PJ saisie

L'agression se serait produite à la fin d'une manifestation à Nantes.
L'agression se serait produite à la fin d'une manifestation à Nantes. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Un jeune homme de nationalité ivoirienne a porté plainte pour une agression à coups de matraque par des personnes cagoulées à l'issue d'une manifestation, à Nantes.

La police judiciaire de Nantes a été saisie après qu'un migrant de 17 ans a porté plainte pour une agression à coups de matraque par des personnes cagoulées, samedi à l'issue d'une manifestation contre les expulsions.

Embarqué en voiture à la fin d'une manifestation. Les services de l'antenne nantaise de la PJ ont été saisis mardi, a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du site internet de Ouest-France. Le jeune homme, de nationalité ivoirienne, a déposé plainte contre X pour "violences avec arme" au lendemain de l'agression, selon une source policière et une membre d'un collectif de soutien aux migrants. Il a expliqué avoir été agressé par six hommes et une femme, vêtus de noir, après avoir été embarqué en voiture à la fin d'une manifestation contre les expulsions, qui a réuni un millier de personnes dans le centre-ville de Nantes, samedi après-midi, a précisé la source policière.

"Ils étaient sept, tous habillés en noir, cagoulés". Selon ses déclarations, alors qu'il était en train de faire ses lacets, près du lieu où s'est disloquée la manifestation, il a été bousculé par un homme, puis s'est fait poser un mouchoir sur le visage par un deuxième. Embarqué dans un véhicule, les mains attachées dans le dos, il s'est retrouvé dans une sorte de cour arborée, où était présente une autre voiture, a-t-on ajouté de même source. "Ils m'ont fait mettre à genoux. Au total, ils étaient sept, tous habillés en noir, cagoulés", a déclaré le jeune homme au journal Ouest-France. On lui aurait alors montré des photos de migrants prises dans une ancienne maison de retraite, occupée actuellement par près de 200 personnes et dans laquelle il réside, ainsi que des images de participants à la manifestation samedi.