Moselle : des locaux des Restos du coeur saccagés deux fois en quatre jours

Les dégâts des deux saccages, samedi et mardi, s'élèvent à environ 10.000 euros.
Les dégâts des deux saccages, samedi et mardi, s'élèvent à environ 10.000 euros. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Les locaux des Restos du cœur de Farébesviller, en Moselle, ont été saccagés pour la deuxième fois en quatre jours. La nourriture a été répandue au sol mais pas dérobée.

Les locaux des Restos du cœur de Farébesviller ont été saccagés du sol au plafond mardi, pour la deuxième fois en quatre jours, a-t-on appris auprès de la secrétaire des Restos en Moselle-Est. "Après le premier saccage dans la nuit de samedi à dimanche, en chiffrant le tout on arrivait à peu près à 5.000 euros de dégâts, si on compte la nourriture irrécupérable et le matériel", a détaillé Jacqueline Schutz, ajoutant que les dégâts de mardi s'élevaient au même montant environ.

Porte fracturée. Les locaux des Restos du coeur se trouvent, comme d'autres associations, dans une ancienne école de cette ville d'un peu plus de 5.000 habitants. "Nous y sommes depuis trois ou quatre ans, et il n'y a jamais eu de problèmes. Il y a toujours du monde, la gendarmerie fait régulièrement des rondes", a expliqué la secrétaire des Restos, qui aident environ 200 personnes par semaine. Mardi midi, alors qu'une bénévole arrivait vers 13H30, elle a vu un déploiement de gendarmes autour du bâtiment. "La porte était à nouveau fracturée. Tout était pareil qu'il y a deux jours alors que nous avions tout nettoyé et réparé entre-temps".

La nourriture répandue par terre. Pour les bénévoles, le fait que ces actes paraissent gratuits - la nourriture a été répandue au sol mais pas dérobée -, rend les choses encore plus difficiles, a dit Jacqueline Schutz. "Si on avait pu voir là-dedans une action de quelqu'un qui avait faim, des pères de famille qui n'ont pas de quoi nourrir correctement leur famille, ça aurait bien sûr été révoltant mais on aurait pu comprendre. Mais savoir que tous ces produits, qui sont les fruits de la générosité, des dons, sont répandus par terre, explosés, cassés, pour faire le plus de dégâts possibles...", a-t-elle regretté.

Dépôt de plainte. L'association va une nouvelle fois porter plainte, a indiqué Jacqueline Schutz. La gendarmerie, en charge de l'enquête, n'était pas joignable dans l'immédiat.