Mort d'Alexandre : un suspect n°1

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avec AFP , modifié à
Les gardes à vue des cinq personnes interpellées dans les Pyrénées-Atlantiques ont été prolongées.

L'info. Les gardes à vue des cinq personnes interpellées dans l'enquête sur l'assassinat en juin 2011 d'Alexandre Junca ont été prolongées mercredi soir. Les auditions de ces quatre hommes et une femme devraient se poursuivre jusqu'à vendredi soir au moins. Parmi les personnes entendues, l'une est considérée comme le principal suspect de ce crime.

Un homme déjà en prison. Ce marginal, âgé d'une trentaine d'années, était incarcéré à Périgueux et a été extrait de sa cellule pour être placé en garde à vue. Il vivait non loin du lieu où Alexandre a disparu, en plein centre de Pau. L'homme purge actuellement une peine de prison pour l'agression d'un SDF, dans le centre de Pau, un mois après la disparition d'Alexandre. Le sans-abri avait été frappé avec un objet du même type que celui utilisé "par le ou les assassins du petit Alexandre". Peut-être un marteau.

"Il y a une similitude dans le type d'agression et des éléments objectifs qui nous font penser qu'il y a une compatibilité", même s'il semble "très prématuré d'en tirer des conclusions. Beaucoup d'éléments sont encore manquants", a indiqué une source proche du dossier.

Un message intrigant. Les enquêteurs ont travaillé notamment à partir du registre des condoléances ouvert après la mort d'Alexandre. "Une mention énigmatique", qui ne serait pas de la main du principal suspect, aurait particulièrement attiré leur attention. Sans qu'on en sache plus pour l'instant.

Sur les lieux de la disparition. Après avoir identifié les relations du principal suspect, les enquêteurs ont réalisé un énorme travail sur la téléphonie. Ils ont acquis la conviction que cet homme était sur les lieux au moment de la disparition d'Alexandre, et sur les lieux également au moment où son corps découpé en morceaux a été jeté dans la rivière qui traverse Pau, environ deux semaines plus tard. Les policiers s'orienteraient plutôt sur la piste d'un assassinat commis par une seule personne qui aurait été aidée ensuite par des complices pour se débarrasser du corps.

2.000 PV. Selon le parquet, les cinq gardes à vue, qui se déroulent à Pau, Bayonne, Tarbes et Lourdes, pourraient durer jusqu'à 96 heures. L'information judiciaire est en effet ouverte pour "assassinat de mineur de moins de 15 ans précédé ou accompagné d'actes de torture et de barbarie" et "enlèvement de mineur de 15 ans en bande organisée". Ce crime, pour l'heure non élucidé malgré 2.000 procès-verbaux, des centaines d'auditions et quelques gardes à vue sans suite.