Meurtre de Chloé : une marche blanche entre chagrin et colère

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et Kevin Thuilliez, avec AFP
Une seconde marche blanche a rassemblé environ 2.500 personnes à Calais, trois jours après la mort de la fillette.

Trois jours après le meurtre, l'émotion est vive à Calais. Une seconde marche blanche a été organisée samedi dans la ville du Pas-de-Calais où la petite Chloé, neuf ans, a été kidnappée, violée et tuée dans un bois. Une première marche, organisée par la municipalité jeudi, avait rassemblée 5.000 personnes. Celle de samedi l'était par l'association de danse que fréquentait la fillette, les parents d'élève de l'école et les commerçants du quartier.

2.500 personnes rassemblées. Une simple rose blanche à la main, environ 2.500 personnes ont marché, dès 15 heures, du théâtre au beffroi de l'hôtel de ville, avant de rejoindre l'aire de jeu où Chloé a été enlevée. "On se dit que ça peut arriver à tout le monde quand on voit ça", confie une mère dont la fille était une "petite copine de Chloé". Mélina, 8 ans, était dans le même groupe de danse que la fillette. Pour la marche blanche, elle a demandé à porter le t-shirt du club de danse, celui que portait Chloé le jour de son enlèvement. 

"La passion de Chloé était la danse, elle avait la joie de vivre en elle", a déclaré, meurtrie, Nathalie Millien, présidente de l'amicale Balzac de danse, saluant les élans de générosité des Calaisiens pour la famille de la petite fille tuée. A l'arrivée de la marche, elle a lu un texte devant la mère de Chloé et la maire de Calais, Natacha Bouchart. Camille Cerf, Miss France, originaire de la ville, était également présente.

Roses blanches et dessins d'enfants. Sur l'aire de jeux, des toboggans tapissés de roses blanches et des dessins d'enfants. Mais aussi des messages de haine à l'encontre du meurtrier présumé, un Polonais de 38 ans mis en examen vendredi pour viol sur mineure de moins de 15 ans et enlèvement suivi de mort et placé en détention. L'homme avait auparavant été condamné par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer en 2004, à une peine de quatre ans de prison, et en 2010 à six ans de prison, pour notamment des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration.

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