Meurtre de Chloé : "on voyait bien qu'il était malfaisant"

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Lionel Gougelot avec , modifié à
INTERVIEW E1 - Fabienne a échappé de peu à une agression du suspect interpellé, en 2009. Elle avait demandé, et obtenu, son extradition. 

L'INFO. Jeudi soir, ils étaient des milliers à défiler dans les rues de Calais en hommage à la petite Chloé, 9 ans, violée et assassinée la veille. Un défilé silencieux où de nombreux participants portaient un tee shirt avec la photo de la fillette. Une seule banderole en tête de cortège : "repose en paix". Le principal suspect, un Polonais de 38 ans, a reconnu les faits en garde à vue. Il avait déjà été condamné deux fois pour des violences à 4 ans puis à 6 ans de prison ferme. Fabienne a échappé de peu à une agression en 2009. Elle témoigne au micro d'Europe 1.

"On voulait qu'il ne revienne plus en France". "Au premier étage, c'était la chambre de ma fille. Et il savait qu'au premier c'était une chambre. Je montais justement les escaliers, et c'est là que je l'ai surpris. J'ai eu énormément de chance. Et si j'avais couché ma fille deux minutes après, qu'est-ce qui ce serait arrivé ?", se demande-t-elle, avant de raconter les démarches effectuées après cet épisode : "on a pris un avocat. On a demandé l'extradition, on voulait qu'il ne revienne plus en France pour faire ce qu'il a fait. On voyait bien qu'il était malfaisant. On a eu soi-disant justice. Il ne devait plus revenir. Il est revenu et il a commis l'irréparable. Il y a une incompréhension totale. Il y a une défaillance terrible".

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