Meurtre à Marseille : le fils de José Anigo tué

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avec AFP , modifié à
Ce meurtre dans les quartiers nord porte à quinze le nombre de victimes de règlements de comptes depuis janvier.

L'hécatombe se poursuit. Le fils de José Anigo, le directeur sportif de l'OM, a été tué par balles dans l'après-midi, dans le XIIIe arrondissement de Marseille. Les deux suspects, qui circulaient à moto, ont pris la fuite. Cet événement porte à 15 le nombre de morts dans des règlements de comptes dans la région depuis le début de l'année.

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Tué à bout portant. Les faits sont survenus aux alentours de 15h45, dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Adrien Anigo, 30 ans, circulait au volant de sa Twingo noire de location lorsqu'une moto de grosse cylindrée s'est porté à sa hauteur. Les deux hommes à bord ont alors mitraillé à bout portant le jeune homme, le touchant à la tête et à la carotide, a expliqué le procureur de la République, Brice Robin.

Des étuis ont été retrouvés sur place. Alertés, les marins-pompiers n'ont pas pu réanimer la victime. Quatre véhicules et quatorze hommes sont alors intervenus sur les lieux, a précisé un porte-parole du bataillon. Plusieurs douilles de pistolets automatiques 9 millimètres ont été retrouvées sur place, a ajouté le procureur, sans pouvoir à ce stade donner plus de précisions. Selon les premiers éléments de l'enquête, deux armes ont été utilisées, a-t-on indiqué de source proche.

Adrien Anigo déjà incarcéré. Adrien Anigo avait été incarcéré en 2007 pour des faits de braquages. Membre présumé du "gang des bijoutiers", il aurait en effet commis entre novembre 2006 et février 2007 au moins treize braquages, principalement dans des centres commerciaux de Marseille et de ses environs Vitrolles, Gardanne, Martigues. Le butin total des braquages avait été estimé à 1,5 millions d'euros, selon La Provence. Il avait été libéré en mars 2010 à la suite d’une erreur de procédure, rappelle le JDD. Le 5 aout dernier, on apprenait toutefois que le "gang des braqueurs à la masse", auquel il est soupçonné d'appartenir, était en attente d'un procès aux assises de Marseille. L'un des braqueurs du gang avait par ailleurs été tué lors d'un hold-up en Espagne.