Match de handball truqué : "la plaie reste vive"

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Rémy Lévy lors d'une conférence de presse en octobre 2012, un mois après que le scandale a éclaté. © SYLVAIN THOMAS / AFP
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C.P.-R. , modifié à
Le président du club de handball de Montpellier s’est confié sur Europe 1 alors que six anciens joueurs du club et deux actuels comparaissent devant la justice pour une affaire de paris présumément truqués.

"Ce qui me marque le plus dans cette affaire, c’est que l’on puisse, en son âme et conscience, parier sur la défaite de son équipe à la mi-temps", a souligné Rémy Lévy, président du club de handball de Montpellier dans le 7h45 de Thomas Sotto sur Europe 1. Pour cet homme, "bien sûr, la plaie reste vive" alors que s’ouvre le procès de 16 prévenus - dont sept handballeurs - dans l’affaire des paris suspects lors du match présumé truqué Cesson-Montpellier. Ces joueurs faisaient tous partie du club à l’époque des faits, en mai 2012. Le MAHB s’est porté partie civile dans ce procès qui s’ouvre lundi pour deux semaines, devant le tribunal correctionnel de Montpellier.

"Une déliquescence morale inadmissible". "Pour moi, cest une forme de déliquescence morale absolument inadmissible dans le sport de haut niveau, même dans le sport tout court", a affirmé avec fermeté Rémy Lévy, à propos des paris qu'ont reconnu avoir effectué certains joueurs contre la victoire de leur propre club. Le président du MAHB s'est senti trahi par ses propres joueurs, dont faisait notamment partie la star du milieu, Nikola Karabatic.


Match truqué : "La plaie reste vive !"par Europe1fr

"C’est une affaire grave". Cet avocat s’est rappelé de cette semaine du 25 septembre 2012, "très violente", qu’il n’oubliera jamais. Pour lui, si "l’affaire est grave", "on peut toujours commettre des bêtises, des erreurs, des fautes… La grandeur de l’homme est de les assumer et d’en réparer les conséquences au plus vite", a-t-il estimé.

Si les deux joueurs sont condamnés, ils seront exclus du club. Deux joueurs présents sur le banc des prévenus, Issam Tej et Dragan Gajic, jouent encore au club héraultais actuellement. Face à la question d’éventuelles sanctions sportives, Rémy Lévy a précisé : "Des joueurs qui parient contre leur équipe, même à la mi-temps, ne sont pas dignes de porter le maillot du club". Enfin, si une condamnation pénale est prononcée à l’encontre de ces deux handballeurs, "je l’ai toujours dit, nous l’avons toujours dit, leurs contrats seront rompus".