Marseille : 3e règlement de compte

Au total, plus d'une dizaine de règlements de comptes ont été enregistrés dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année 2010.
Au total, plus d'une dizaine de règlements de comptes ont été enregistrés dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année 2010.
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GS avec REUTERS , modifié à
Un corps calciné a été découvert samedi dans les Bouches-du-Rhône.

Ce serait le troisième en moins d’une semaine, dans les Bouches-du-Rhône. Rien n’est encore sûr, mais la piste du règlement de comptes est encore privilégiée, après la découverte samedi d'un corps en partie calciné sur la commune de Châteauneuf-les-Martigues. Le corps, dont ni le sexe, ni l'âge n'ont pu être pour l'instant identifiés, a été retrouvé sur le terrain de motocross de la commune. Le parquet d'Aix a confié l'enquête à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, en charge de plusieurs affaires de règlements de comptes dans la région.

Lundi dernier, un garde-forestier avait déjà découvert un cadavre à moitié carbonisé sur la commune voisine de Carry-le-Rouet. L'autopsie pratiquée deux jours plus tard a permis de déterminer qu'il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, exécuté d'une balle dans la tête.

"Système de l’épicerie criminelle"

Et mardi, un règlement à la Kalachnikov a fait un nouveau mort dans les quartiers nord de Marseille. Au total, plus d'une dizaine de règlements de comptes ont été enregistrés dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année. Un chiffre qui se rapproche du triste record de l’année dernière.

Une vingtaine de règlements de comptes ont été recensés en 2011, dans le département, faisant 16 morts, dont 15 à Marseille. La grande majorité est liée au trafic de drogue dans les cités dites sensibles de la ville.

"Ce sont des conflits purement économiques, liés à la conquête d’un territoire et de consommateurs. Des gens achètent et il faut les conserver, décrypte Charles Pellegrini, ancien responsable de l’Office central de repression du banditisme, au micro de France TV. C’est un peu le système de l’épicerie criminelle. Il faut éradiquer le problème, mais soyons clairs, ce n’est pas pour demain."