Hollande prône "l'apaisement" sur la loi Taubira

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avec AFP , modifié à
Le président de la République a refusé de commenter les campagnes internes à un parti politique", après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le mariage homosexuel.

Le président François Hollande a refusé dimanche de "commenter" les débats de l'UMP sur le mariage pour tous, plaidant pour "l'apaisement" et le "consensus" alors que Nicolas Sarkozy a appelé à l'abrogation de la loi Taubira. "Je ne vais pas commenter les campagnes internes à un parti politique", a déclaré le chef de l’État, interrogé lors d'une conférence de presse à l'issue du G20 de Brisbane. Face à ces débats, "l'apaisement est la meilleure des méthodes" et "le consensus toujours préférable à la division".

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Une loi "appliquée sans heurts". "Je le dis parce que je suis président de la République - donc ce principe ne vaut pas pour des candidats ou des responsables politiques - mais moi, je m'attache à ce que le rassemblement, le respect, le consensus, l'apaisement soient la règle", a-t-il insisté. La loi Taubira, a relevé le président Hollande, est désormais "appliquée sans heurts, y compris par des maires qui à un moment avaient pu émettre un certain nombre de doutes ou d'interrogations". "Elle est d'ailleurs chaque jour mieux comprise", a-t-il enchaîné, concédant toutefois que le débat pourrait être rouvert "s'il devait y avoir alternance" en 2017. "Mais aujourd'hui il n'est pas posé, il n'est plus posé", a poursuivi François Hollande.

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Sarkozy pour deux mariages. Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP, s'est prononcé pour la première fois samedi pour "l'abrogation" de la loi Taubira, lors d'un meeting de l'association Sens commun née au sein de l'UMP dans le sillage de la Manif pour tous. Les trois candidats à la présidence de l'UMP - Bruno Le Maire, Hervé Mariton puis Nicolas Sarkozy - étaient invités par cette association à exposer leur vision, notamment sur cette question. Tout comme Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton s'est également prononcé pour l'abrogation de la loi tandis que Bruno Le Maire a maintenu son opposition à son abrogation.