Marcq-en-Baroeul : il aurait prémédité son geste

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avec AFP , modifié à
L'homme soupçonné d'avoir tué son ex et l'ami de celle-ci mardi aurait eu "l'intention de tuer".

Le suspect aurait prémédité son geste. L'homme de 48 ans, soupçonné d'avoir tué son ancienne compagne, ainsi que le nouvel ami de celle-ci mardi soir à Marcq-en-Baroeul, près de Lille aurait eu l'intention de tuer", a estimé mercredi le procureur de Lille, Frédéric Fèvre.

"Tout laisse penser qu'il est venu sur les lieux avec l'intention de tuer", a ainsi déclaré le magistrat mercredi lors d'une conférence de presse. Les enquêteurs pensent qu'il est arrivé sur les lieux avec un couteau, a-t-il ajouté.

Les deux victimes ont été "lardées de très nombreux coups de couteau", a précisé Frédéric Fèvre.

"Un terrible drame passionnel"

Le procureur a qualifié le double homicide de "terrible drame passionnel". Il a indiqué qu'il envisageait d'ouvrir une information judiciaire jeudi pour "assassinats" et "enlèvement et séquestration", des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

Le suspect, qui avait été placé dans un premier temps en garde à vue à Metz après son interpellation mardi soir dans une commune près de Thionville, où il s'était réfugié chez un ami, devait arriver dans les locaux de la police judiciaire de Lille mercredi en fin de journée. Il est resté complètement mutique lors des premières auditions.

Il venait récupérer ses filles

L'homme, dépressif et en arrêt maladie depuis sa séparation, était manifestement venu pour récupérer ses deux fillettes de 2 et 5 ans, a expliqué le procureur. Il avait pris la fuite en voiture avec ses deux filles mardi soir après le drame, avant d'être arrêté.

Les quatre enfants de l'ancienne compagne du suspect ont été "témoins des faits", et ont "assisté à des scènes terribles", a précisé le procureur.Une cellule psychologique a été mise en place à la direction régionale des finances publiques, où travaillaient les deux victimes et l'auteur présumé des faits.

Une hospitalisation après un malaise

L'homme a fait un malaise mercredi soir dans les locaux de la police judiciaire de Lille. Son audition par les enquêteurs a été interrompue après un examen médical et psychiatrique, qui a conclu que "son état était incompatible avec la garde à vue", selon le parquet. Une hospitalisation d'office a été décidée, après de nouveaux examens jeudi matin.

 

Le parquet a confirmé jeudi qu'il retenait le caractère prémédité des homicides et indiqué qu'il allait ouvrir dans l'après-midi une information judiciaire aux chefs d'assassinats, enlèvements et séquestrations. Quand l'état du suspect "le permettra, le juge d'instruction se déplacera à l'hôpital pour le mettre en examen".