Mandats d'arrêt lancés après la disparition d'un Marocain assigné à résidence

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Des gendarmes en Martinique. Image d'illustration. © PATRICE COPPEE / AFP
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avec AFP , modifié à
Cet homme, qui a disparu mercredi, est lié à la mouvance djihadiste internationale, selon les services de renseignement français. 

Des mandats d'arrêt national et international ont été émis à l'encontre du Marocain Rachid Rafaa, qui s'est soustrait aux obligations de son assignation à résidence en Martinique, depuis mercredi, a-t-on appris jeudi soir de source judiciaire.

Assigné chez lui depuis mai. Le procureur de la République Éric Corbaux a confirmé l'ouverture d'une instruction judiciaire et annoncé l'émission "de mandats d'arrêt national et international", à l'encontre de Rachid Rafaa, dans un communiqué. Rafaa, 40 ans, était assigné à résidence sur la commune de Morne Rouge depuis le 15 mai 2014, par décision administrative prise dans le cadre d'un arrêté ministériel d'expulsion.

Collaboration avec les Etats voisins. "À ce stade, toutes les pistes sont explorées et des contacts ont d'ores et déjà été pris avec les Etats voisins", précise le communiqué, publié à l'issue d'une réunion avec le préfet Fabrice Rigoulet-Roze, le procureur de la République et les forces de sécurité, pour faire le point de la situation alors que les "recherches se poursuivent pour retrouver l'individu".

Lié à Al-Qaida. Selon une fiche de renseignement et de recherches de la gendarmerie nationale circulant sur les réseaux sociaux, "les autorités marocaines le soupçonnent d'être lié à des responsables d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Il les aurait aidés à diffuser leurs messages via internet". Ce soupçon est partagé par les services français de lutte contre le terrorisme, qui considèrent que cet homme est connu pour "son appartenance à la mouvance djihadiste internationale", indique également cette fiche.