Mais qui a tué la riche veuve de Mulhouse ?

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avec AFP , modifié à
MYSTÈRE - Une sexagénaire suisse a été retrouvée morte à son domicile, en Alsace, victime de coups au crâne.

L'info. C'est le jardinier, inquiet de ne pas avoir de nouvelles, qui a donné l'alerte. Michèle Röthlisberger-Zaugg, veuve de l'artiste et critique d'art suisse Rémy Zaugg, a été retrouvée morte mardi dans sa propriété près de Mulhouse. L'autopsie a confirmé qu'elle a été victime de plusieurs coups à la tête. "L'homicide volontaire ne fait aucun doute", assure le procureur. Mais les deux principaux témoins ont disparu.

Le jardinier inquiet. Le 16 janvier dernier, le jardinier avait donné l'alerte, en indiquant être sans nouvelles de Michèle Zaugg depuis quelques jours. Pompiers et policiers municipaux s'étaient alors rendus sur place, dans la grande maison de maître où elle vivait seule depuis la mort de son mari en 2005. Mais ils n'avaient rien trouvé. Le corps de la veuve a finalement été retrouvé mardi par la police judiciaire de Mulhouse, visiblement 48 heures après la mort.

Un "objet contondant". Pour les enquêteurs, la piste criminelle ne fait aucun doute. La victime "a succombé aux multiples coups au crâne dont elle a été victime. Une dizaine au minimum, occasionnés à l'aide d'un objet contondant et/ou tranchant mais émoussé", a précisé le procureur après les résultats de l'autopsie.

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Deux témoins recherchés. Mais les enquêteurs n'ont "aucune piste, aucun suspect", a ajouté le magistrat. Les enquêteurs cherchent à entendre le voisin de la victime, qui aurait été en conflit avec elle. Cet homme serait devenu le locataire de Michèle Zaugg après lui avoir vendu sa maison, tout en continuant à l'occuper. Les policiers ont également retrouvé la fille de la veuve, une femme de 45 ans qui n'avait donné aucune nouvelle depuis qu'elle est sortie d'un hôpital psychiatrique en octobre 2013. Elle a été découverte vendredi matin dans la propriété de Michèle Zaugg, dans un état de prostration, selon les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Des comptes en Suisse. Quant au mobile du meurtre, les enquêteurs se penchent sur la fortune de la victime. Car même si elle ne menait pas train de vie luxueux, Michèle Zaugg avait "une importante fortune potentielle", vu la cote des oeuvres de son défunt mari. Mais là encore, l'enquête se révèle compliquée puisque la veuve, qui partageait son temps entre la France et la Suisse, n'avait pas de compte bancaire ouvert en France. Les policiers ont donc déjà fait une demande de coopération aux autorités helvétiques pour repérer d'éventuels mouvements suspects sur son ou ses comptes suisses.

Des toiles disparues. Enfin, dernier élément qui intrigue les enquêteurs, environ 300 oeuvres auraient disparu, selon Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Ces toiles faisaient partie du fonds d'une fondation créée par la veuve de Rémy Zaugg. Mais elles sont introuvables depuis la liquidation de cette fondation en 2005. "La seule personne qui aurait pu indiquer où se trouvaient les oeuvres, c'était la veuve", conclut le quotidien.