Lyon : quatre policiers suspectés de faux en garde à vue

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M.Du avec AFP , modifié à
Quatre policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Lyon ont été placés en garde à vue mercredi pour des faits présumés de "faux et usage de faux".

Quatre policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Lyon ont été placés en garde à vue mercredi pour des faits présumés de "faux et usage de faux" dans la rédaction de procès-verbaux après une intervention au printemps, selon une source judiciaire.

Une garde à vue prolongée pour l'un d'entre eux. Trois d'entre eux ont été remis en liberté dans la soirée, tandis que la garde à vue du quatrième était prolongée, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. Les quatre hommes se voyaient reprocher "faux et usage de faux et deux des faits de violences (ndlr: par personne dépositaire de l'autorité publique) sans ITT" dans le cadre d'une enquête ouverte par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon la première source, confirmant une information du site Lyonmag.com.

Les faits. Les faits remontent au mois de mai : sur les quais du Rhône, un groupe de personnes est contrôlé par la BAC alors qu'elles manipulent une nacelle de chantier. Une "scène de violence" éclate alors. Un des individus est accusé par les policiers d'avoir commis des violences à l'égard de l'un d'eux, a raconté la source. Cet agresseur interpellé a été condamné en comparution immédiate à une peine d'emprisonnement assorti du sursis.

"Le procès-verbal (...) ne correspond pas à la réalité". Mais une plainte pour des coups qu'auraient portés les policiers, selon une source proche de l'enquête, a par la suite été déposée par un des membres du groupe, donnant lieu à une saisine de l'IGPN. "On s'aperçoit dans le cadre des investigations que le procès-verbal initial de la procédure de police ne correspond pas à la réalité", a poursuivi la source judiciaire en évoquant l'exploitation "d'enregistrements de la vidéosurveillance" des lieux. 

Dans le PV, "il était mentionné une intervention (policière, ndlr) à l'encontre d'un groupe nombreux au comportement manifestement hostile, voire violent. Ce n'est pas du tout la réalité" de ce qui apparaît dans les vidéos, a-t-elle conclu.