Lycéenne poignardée dans le Rhône : l'agresseur y songeait depuis l'été

Le lycée Louis-Armand de Gleize a été le théâtre d'une violente agression à arme blanche.
Le lycée Louis-Armand de Gleize a été le théâtre d'une violente agression à arme blanche. © Capture Google Street view
  • Copié
Jean-Luc Boujon et J.R. avec AFP , modifié à
Les motivations du lycéen, qui a poignardé une camarade de classe lundi, restent toujours floues, même si la piste d'une rupture amoureuse semble écartée.

Le lycéen placé en garde à vue lundi dans le Rhône, après avoir poignardé une camarade de classe, a déclaré avoir eu l'idée de la tuer pendant l'été. "Les motivations du jeune homme sont, pour l'instant, très difficiles à établir. Décrit par son entourage comme un garçon calme, introverti, assez renfermé et ne faisant l'objet d'aucun suivi médical particulier, il a indiqué aux enquêteurs que l'idée de tuer sa camarade de classe, dont il se sentait très proche, avait germé pendant l'été", a expliqué le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

"Alors, t'es bien morte ?" Le lycéen est resté très froid en garde à vue, n'exprimant aucun remords et ne fournissant aucune explication sur son geste. "Il fallait que je la tue, c'est tout", a lancé le jeune homme. Selon lui, rien ne s'était passé entre eux qui pouvait justifier un tel déchaînement de violence, ni dispute, ni rupture. Après l'agression, il a même envoyé un SMS à son amie, lui demandant : "Alors, t'es bien morte ?". "Cela fait froid dans le dos", a confié une source proche de l'enquête à Europe 1. 

L'acte a en tout cas été prémédité, mûri tout l'été, par ce garçon qualifié de discret et d'introverti par ses camarades de classe. Il aurait ainsi pris le temps d'étudier "les points vitaux du corps humain", ceux où il faut frapper pour faire le plus mal. "Je ne pensais pas qu'il pouvait être comme ça", a lâché une lycéenne au micro d'Europe 1. Les thèses de la rupture amoureuse et de la dispute ont en tout cas été écartées.

Le pronostic vital de l'adolescente toujours engagé. Âgés tous les deux de 15 ans et scolarisés en première S au lycée Louis-Armand à Gleizé, commune proche de Villefranche-sur-Saône, l'auteur des sept coups de couteau et la victime "étaient dans la même classe depuis la seconde et étaient devenus amis", a ajouté le procureur. L'adolescent décrit même sa victime comme étant "sa meilleure amie".

Le pronostic vital de l'adolescente, hospitalisée à Lyon, était "toujours engagé" mardi après-midi. Le lycéen lui a porté sept coups de couteau, dont un à la carotide. Le mineur, qui a reconnu les faits, a attaqué sa victime dans le dos, dans l'enceinte de l'établissement, à environ 50 mètres du portail lors de la sortie des cours à 16h45.