Lycéen retrouvé mort dans un étang de la Somme : ouverture d'une enquête pour homicide

L'enquête est menée par la section de recherches d'Amiens et de la compagnie de gendarmerie de Péronne.
L'enquête est menée par la section de recherches d'Amiens et de la compagnie de gendarmerie de Péronne. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet d'Amiens a annoncé l'ouverture d'une enquête pour homicide après la découverte du corps d'un lycéen dans un étang la semaine dernière.

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire après la mort d'un lycéen de 16 ans retrouvé jeudi dans un étang de Ham (Somme), a annoncé lundi le parquet d'Amiens, précisant que les plaies constatées sont également compatibles avec un suicide.

Homicide ou suicide ? La "plaie mortelle au niveau de la gorge de l'adolescent, ainsi qu'une plaie secondaire au niveau de l'abdomen", relevées lors de l'autopsie réalisée samedi, "sont compatibles avec un homicide volontaire mais aussi avec un acte suicidaire", écrit le procureur Alexandre de Bosschère dans un communiqué. "Bien que plusieurs hypothèses continuent d'être examinées, le parquet a ouvert une enquête en flagrance pour homicide volontaire", ajoute-t-il.

L'alerte donnée jeudi. En effet, "aucun couteau ou arme blanche n'a pu être découvert dans l'étang ou à proximité de celui-ci", et ce "en dépit des nombreuses recherches effectuées par les gendarmes depuis trois jours". "Les recherches opérationnelles vont se poursuivre sur les lieux", a indiqué le procureur de Bosschère. L'alerte sur la disparition de l'adolescent avait été donnée en fin de journée jeudi parce qu'il ne s'était pas rendu en cours et n'avait pas réintégré son internat à 17h30.

Victime de harcèlement. Selon les investigations menées au lycée professionnel Peltier de Ham, où il était scolarisé, Clément B. avait signalé en mars avoir été victime de harcèlement, piste que les enquêteurs entendent explorer, indique le procureur. "Une procédure disciplinaire a été mise en oeuvre après ces révélations", précise-t-il, sans mentionner le nombre de lycéens concernés. Le parquet avait évoqué vendredi le "mal-être personnel important" de la victime.

Un adolescent de 17 ans, "dernière personne à avoir aperçu Clément B. vivant le 30 mars, a été placé en garde à vue ce week-end, avant d'être remis en liberté dimanche midi", sans charge retenue à son encontre, affirme cette source. L'enquête est menée par la section de recherches d'Amiens et de la compagnie de gendarmerie de Péronne.