Lycéen agressé : un acte antisémite

es faits remontent à mercredi soir, quand la victime rentrait en train de Toulouse à Villeurbanne, chez ses parents.
es faits remontent à mercredi soir, quand la victime rentrait en train de Toulouse à Villeurbanne, chez ses parents. © REUTERS
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Les deux agresseurs ont été mis en examen pour violences en réunion dans un train.

Le caractère antisémite de l'agression a été retenu par le juge d'instruction. Les deux agresseurs présumés d'un adolescent juif dans un train mercredi ont été mis en examen samedi pour violences en réunion et en raison de l'appartenance de la victime à une religion, selon une source du parquet.

Les deux agresseurs présumés, âgés de 18 ans et d'origine maghrébine, ont été placés sous contrôle judiciaire, selon la même source. Mais depuis leur interpellation, ils nient toute connotation religieuse de l'altercation avec l'adolescent, âgé de 17 ans, et contestent avoir tenu des propos antisémites.

"La circonstance aggravante"

Dans la matinée de samedi, le parquet de Lyon avait ouvert une information judiciaire pour les mêmes chefs mais précisé que le "caractère antisémite" de l'agression demeurait "incertain".

"Des indices dans le sens du caractère antisémite des violences existent. Ils ne résultent pour l'instant que des déclarations de la victime. En cet état, ce caractère demeure incertain et ce sera l'objet de l'enquête de l'établir ou pas", avait précisé le parquet. "L'objet de l'information judiciaire, c'est de mettre dans le débat la question de la circonstance aggravante ayant trait à l'appartenance de la victime à une religion", avait ajouté le parquet.

L'un d'eux fait référence à son judaïsme

Cette information judiciaire doit aussi permettre de continuer à recueillir des témoignages, en particulier des passagers de la rame de train. Les faits remontent à mercredi soir, quand la victime rentrait en train de Toulouse à Villeurbanne, chez ses parents, dans la banlieue de Lyon, après son année scolaire. Après avoir porté plainte, il a raconté aux enquêteurs avoir été pris à partie et insulté par l'un de ses agresseurs présumés, alors qu'il téléphonait à son frère, qui a un prénom juif.

Sur la plateforme du wagon, la victime a commencé à être frappée par le jeune homme, bientôt rejoint par son ami. Durant la bagarre, seul l'un des deux a fait référence à son judaïsme, avait relaté la victime.

10 jours d'interruption de travail

Les deux hommes de 18 ans, sans casier judiciaire et dont l'un a porté plainte pour coups et blessures contre le jeune juif, avaient été interpellés jeudi dans un bureau de recrutement de l'armée à Lyon.

La victime, scolarisée à l'école Ozar Hatorah de Toulouse, où Mohamed Merah avait tué en mars trois enfants et un père de famille, s'est vu délivrer une interruption temporaire de travail de 10 jours.