Lunel : trois nouveaux soupçons de départ vers la Syrie

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La ville de Lunel, dans l'Hérault, a vu partir une vingtaine de ses jeunes pour le djihad. © AFP
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Trois personnes ont disparu dans cette commune de l’Hérault, tristement réputée pour ces départs vers le djihad. D’après Midi Libre, elles pourraient être parties en Syrie. 

La commune de Lunel connait-elle encore de nouveaux départs vers la zone irako-syrienne ? D’après le quotidien Midi Libre, une lycéenne et une jeune mère accompagnée de son enfant ont disparu depuis plusieurs jours et seraient susceptibles d’avoir pris le chemin de la Syrie.

Une lycéenne "convertie". La première disparition signalée concerne la jeune Maelys, élève de seconde scolarisée à Lunel. Après les cours lundi dernier, la jeune fille n’est pas rentrée chez ses parents dans le village de Saint-Sériès. Depuis, sa famille n’a aucune nouvelle. Ses camarades de lycée confient qu’elle se serait convertie, rapporte le quotidien local. "En fait, depuis un an, elle disait à ses parents qu'elle allait au foot. Mais elle allait à la mosquée. Elle avait dit à des copines qu'elle allait partir en Syrie se marier", glisse, quant à lui, un habitant de Lunel.

Une mère de famille qui aurait rejoint un Lunellois. Une jeune mère et son enfant de deux ans et demi, résidant à Marsillargues dans le canton de Lunel, sont également portés disparus depuis plus de huit jours. Agée d’une vingtaine d’années, cette mère célibataire serait partie avec son enfant rejoindre l’un des jeunes Lunellois parti faire la "guerre sainte" en Syrie depuis 2014, selon Midi Libre. Une décision qu’elle aurait annoncée à sa famille via Facebook. Toutefois, aucune confirmation officielle n’a été apportée pour le moment sur ces trois disparitions.

Sept jeunes Lunellois morts en zone irako-syrienne. Depuis octobre 2014, sept jeunes djihadistes français originaires de Lunel sont morts lors de combats ou de bombardement en Irak ou en Syrie. Le dernier en date, originaire du village de Saint-Just dans la périphérie de Lunel, est décédé fin avril lors d’une opération kamikaze à la frontière jordano-irakienne. 

En mars dernier, le père de l’un d’entre eux, Raphaël, avait porté plainte auprès du procureur de la République de Montpellier pour "incitation à commettre des actes de terrorisme". Ce père de famille cherchait à comprendre quel processus a poussé son fils, étudiant en école d’ingénieurs en informatique converti à l’islam en 2010, vers une telle radicalisation. 

Lunel, "vivier" de jeunes volontaires au djihad. Cette commune héraultaise de 25.000 habitants est tristement connue pour ses nombreux jeunes partis combattre aux côtés de l'Etat islamique. Depuis plus d’un an, une vingtaine de jeunes Lunellois ou des environs auraient ainsi pris le large pour la Syrie. Fin janvier, un coup de filet de la DGSI avait par ailleurs permis d'arrêter cinq personnes, suspectées "de participation active à une filière dijhadiste dont les membres ont été recrutés et endoctrinés, et ont également recruté et endoctriné plusieurs jeunes Français originaires de Lunel", avait alors déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.