Loiret : 12 ans de réclusion pour avoir violenté ses jumelles, aujourd'hui handicapées

Deux ans plus tard, l'une des jumelles est presque aveugle et accuse un retard moteur important, l'autre, atteinte de cécité, est toujours entre la vie et la mort.
Deux ans plus tard, l'une des jumelles est presque aveugle et accuse un retard moteur important, l'autre, atteinte de cécité, est toujours entre la vie et la mort. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Deux ans plus tard, l'une des jumelles est presque aveugle et accuse un retard moteur important, l'autre, atteinte de cécité, est toujours entre la vie et la mort.

Un homme de 25 ans a été condamné vendredi par la cour d'assises du Loiret à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir secoué si fortement ses filles jumelles, alors âgées d'un mois et demi, qu'elles en sont restées grièvement handicapées.

"J'ai honte". Les faits survenus à Bouzy-la-Forêt, à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Orléans, remontent à la soirée du 24 janvier 2015. Dépassé par les pleurs d'une de ses fillettes, le jeune homme la secoue brutalement, au point que le bébé ne bouge plus. La mère file aux urgences pédiatriques d'Orléans en compagnie des pompiers. Le père reste seule avec la seconde jumelle. Et quand celle-ci se met "à pleurer énormément", a-t-il raconté à l'audience, "il s'est passé la même chose" : "Elle ne pleurait pas comme ça d'habitude. Je l'ai prise et j'ai fait les mêmes mouvements violents", "j'ai tout détruit". "Je ne sais pas pourquoi je les ai secouées violemment. Je n'avais pas l'intention de leur faire du mal. (...) J'ai honte", a encore avoué l'accusé.

L'une des jumelles, toujours entre la vie et la mort. Deux ans plus tard, les jumelles, dont le cerveau a été en grande partie détruit, sont lourdement handicapées. L'une est presque aveugle et accuse un retard moteur important, l'autre, atteinte de cécité, est toujours entre la vie et la mort. L'accusé a été reconnu coupable de violences volontaires suivies d'une infirmité permanente sur ses fillettes. Il a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle et privé de son autorité parentale. L'avocat général avait requis une peine "qui ne peut, en aucun cas, être inférieure à dix ans de réclusion".