Lille : cinq hommes mis en examen après plusieurs fusillades en 2017

Les investigations ont abouti à l'incarcération de quatre des cinq mis en examen.
Les investigations ont abouti à l'incarcération de quatre des cinq mis en examen. © AFP
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avec AFP
Deux clans antagonistes se sont affrontés en mars et en octobre 2017 à Lille sur fond de trafic de drogue et de guerre de territoires.

Cinq hommes ont été mis en examen jeudi dans le cadre d'enquêtes portant sur des fusillades qui avaient fait plusieurs blessés en mars et en octobre 2017 à Lille sur fond de trafic de drogue, a-t-on appris vendredi de source policière.

Affrontement entre deux clans. Le 24 mars 2017, trois personnes avaient été blessées par balles, dont deux sérieusement, dans le quartier populaire de Lille-Moulins. Le 6 octobre, dans le même quartier, c'était un homme de 21 ans qui avait été victime de tirs par arme à feu par quatre individus à bord d'une voiture. Depuis lundi, la police judiciaire (PJ) de Lille, qui avait été saisie, a procédé à plusieurs interpellations conduisant au placement de sept personnes en garde à vue. 

"Les minutieuses investigations accomplies ont permis de confondre un des interpellés sur les faits du 24 mars tandis que quatre autres ont pu être impliqués sur les faits du 6 octobre", a indiqué la PJ de Lille dans un communiqué. Après quatre jours de garde à vue, cinq personnes ont été mises en examen et quatre ont été écrouées, d'après la même source. "Les investigations ont permis de montrer que deux clans antagonistes s'y sont affrontés à plusieurs semaines d'intervalle", a précisé la police, soulignant que le trafic de drogue apparaissait "en toile de fond de cette guerre de territoires". 

Expérimentation de la police du quotidien. Lille est considérée par les services de police comme une plaque tournante du trafic de drogue en France, en particulier d'héroïne, du fait notamment de sa proximité avec la Belgique et les Pays-Bas. Lille-Moulins fait partie des quartiers choisis par le ministère de l'Intérieur pour expérimenter la police de sécurité du quotidien (PSQ) à partir de septembre.