Loire-Atlantique : leur trésor familial disparaît de la banque

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François Coulon et Noémi Marois , modifié à
ABRACADABRA - Ils avaient déposé 357 pièces d'or et d'argent en 2007 au Crédit Mutuel. Trois ans après, alors qu'ils voulaient le récupérer, le pactole avait disparu. 

Ils croyaient leur fortune à l'abri et en sécurité à la banque. À tord. Deux habitants de Loire-Atlantique ont décidé de poursuivre le Crédit Mutuel pour avoir perdu un trésor familial. En 2007, une fratrie avait confié à une agence de Saint-Mars-la-Jaille 41 Louis d'or et 316 Napoléons en argent. Depuis, cette petite fortune a disparu. 

Un héritage du grand-père. Les 357 pièces, qui étaient issues de la vente d'un moulin par leur grand-père, gazé sur les champs de bataille de la Première guerre mondiale, avait une grande valeur sentimentale. Après un dépôt au Crédit Mutuel en 2007, c'est la mauvaise surprise trois ans plus tard quand ils veulent récupérer le trésor. Marie-Noëlle se confie au micro d'Europe 1 : "On me dit 'les pièces ont disparu' et je  dis au directeur 'arrêtez les plaisanteries'". Mais ce n'est pas une blague : les pièces ont bel et bien disparu.

"Pas plus sûr qu'une banque". "Peut-être pendant des travaux, elles ont été fondues, enfin, bref, elles se sont volatilisées ces pièces". Alors qu'il n'y a "pas plus sûr qu'une banque", "on n'a plus rien aujourd'hui", rapporte Marie-Noëlle qui a "mal" et "en veut" au Crédit Mutuel pour "le restant de sa vie". 

Pendant toute son enfance, sa mère lui répétait "ne vendez jamais ses pièces" qui ont un "côté sentimental". Là, "tout s'est envolé" et "la mémoire de nos parents" est bafouée, juge Marie-Noëlle.

Le trésor "transféré à la Caisse régionale". Les cinq frères et soeurs ont déposé plainte en 2010 pour "vol et escroquerie". En vain, puisque faute de trouver le responsable de la disparition, l'instruction mène à un non-lieu. 

La banque propose 5.400 euros. La banque, elle, a finalement percé le mystère des pièces disparues. "Au cours de travaux, elles ont été transférées dans la caisse régionale, et confondues avec les autres pièces de la banque. On a même tenté de reconstituer un lot de pièces identiques pour leur remettre devant un notaire", a expliqué à Ouest-France l'avocate de la famille, Me Sophia Lovaert.

Les deux héritiers réclame ensuite 40.000 euros de dommages et intérêts. Très excessif, selon la banque, qui estime pour sa part le lot égaré à 5.400 euros. La justice tranchera le 11 juin. 

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