Les parents de Younes mis en examen

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avec Lionel Gougelot , modifié à
Ils sont directement mis en cause dans la mort mystérieuse du garçonnet en novembre 2009.

Les parents de Younes Jratlou, mort dans des conditions mystérieuses il y a un an, ont tous les deux été mis en examen mardi par le juge d'instruction après des auditions menées dans la matinée. Le magistrat s’est appuyé notamment sur des résultats d'expertises récentes qui ont montré que l'enfant était décédé par "asphyxie".

"Il est à présent acquis que Younès est mort d’asphyxie et que le moment de la mort se situe à un moment très proche de sa disparition", a déclaré la procureur du roi de Tournai, dans l'Ouest de la Belgique, Marie-Claude Maertens, lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, "une trace de main a été trouvée sur le visage" de l'enfant, a-t-elle ajouté. Ce qui tend à montrer que le garçonnet a été privé d'air volontairement. Autre élément ayant émergé : les parents ont désormais reconnu "s'être disputés" le soir de la disparition de leur enfant.

Les deux parents "ont été placés sous mandat d'arrêt" et écroués, a-t-elle poursuivi. Ils ont été mise en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner". Ils n'ont pas avoué être responsables de la mort de leur enfant, a-t-elle précisé.

Saisies dans la maison familiale

Younes Jratlou avait disparu dans la nuit du 25 au 26 octobre 2009 du domicile familial dans le village du Bizet, sur la commune de Comines, en Belgique. Quelques jours plus tard, son corps avait été retrouvé dans une rivière, la Lys, à environ 12 kilomètres du domicile. Une distance trop longue à parcourir à pied pour un garçonnet seul, en pleine nuit de surcroît.

Selon les médias belges, la police avait relancé ses investigations la semaine dernière. Les enquêteurs et des membres de la police scientifique se sont rendus lundi dans la maison familiale où vivait le petit garçon et sa famille, procédant à des saisies d'objets.

Le père de Younes a déjà été entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs belges. Clamant son innocence, il avait affirmé à la presse, en novembre 2009, que son fils avait été enlevé puis étouffé. Il n'avait jamais été mis en cause par la justice belge.