Les bagagistes n'agissaient pas en bande

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Le parquet a requis jusqu’à un an ferme contre les bagagistes de Roissy. Jugement le 3 novembre.

C’est une affaire qui fait "pschitt". A l’époque, les bagagistes de Roissy faisait la une des journaux. Seize personnes, qui travaillaient pour un sous-traitant d'Air France, Trac Piste, étaient mis en examen pour "avoir frauduleusement soustrait différents objets et de l'argent en numéraire" dans des bagages en soute et de voyageurs en transit. Air France avait alors chiffré le préjudice de leurs actions à 450.000 euros.

Le parquet a requis jeudi un an de prison ferme et 3.000 euros d'amende contre certains, six mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende contre d'autres. Il a estimé qu'il y avait des "charges suffisantes" contre la plupart des prévenus, mettant en avant "un total mépris de la propriété privée" de la part des bagagistes.

L'avocate d'Air France, Me Catherine Visy, a réclamé 117.500 euros de dommages et intérêts. Elle a par ailleurs demandé, au titre du préjudice moral, 300.000 euros pour l'image de la compagnie, et 200.000 euros pour "les clients perdus" à cause de ces vols.

Mais la thèse d’une bande organisée a été mise à mal par la défense. "On nous avait présenté une bande organisée qui pillait systématiquement les bagages. On se retrouve face à des personnes bien insérées qui ont parfois mis la main dans un bagage", a lancé Me Caty Richard, avocate d'un des bagagistes. Le jugement sera rendu le 3 novembre.