Le tueur revient sur la scène de crime

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avec Benjamin Peter , modifié à
Il aurait battu à mort le propriétaire de la maison qu'il cambriolait dans le Lot-et-Garonne.

Cédric Bernard, âgé d’une trentaine d'années, a été mis en examen et écroué dimanche après-midi, soupçonné d'être responsable de la mort de Jacques Gondrand, battu à mort la semaine dernière lors du cambriolage de sa maison, à la Penne-D’agennais, près d'Agen, dans le Lot-et-Garonne. Le suspect, un Agenais plusieurs fois condamné pour vols et dégradations, était revenu dans la maison vendredi.

Il a été mis en examen pour "vol avec violence ayant entraîné la mort" et "tentative de vol par effraction en état de récidive", a indiqué lors d'un point presse Marie-Bernadette Duhaa, vice-procureur de la République.

Tabassé dans sa maison de vacances

Les faits remonteraient au 24 octobre dernier, d’après les enquêteurs. La compagne de Jacques Gondrand avait donné l’alerte, s’inquiétant de ne plus avoir de nouvelles de lui depuis la veille. L’agression a eu lieu dans la résidence secondaire de la victime, petit-fils du fondateur d’une société internationale de transports, qui contenait des objets de valeur. "Des expertises sont en cours pour savoir s'il (le suspect) a dérobé des objets", a indiqué Mme Duhaa.

Selon l'autopsie, la victime, frappée à plusieurs reprises avec un objet contondant, présentait des fractures au crâne, au nez, à la mandibule et au maxillaire.

Revenu sur les lieux du crime

La maison de la victime avait depuis été mise sous scellé par les enquêteurs, mais vendredi matin vers 8h30, les gendarmes sont alertés : l'alarme de la maison vient d'être activée, alors que personne n'est censé y avoir accès. Les gendarmes se rendent alors sur place et découvre une voiture stationnée devant la maison. Ils interpellent son conducteur, qui avait en sa possession les clefs de la maison.

"Cette personne est immédiatement placée en garde à vue, une persuisition intervient à son domicile, on retrouve les clefs du véhicule 106 de la victime. Heureusement que par moment il y a des maladresses, cel facilite le travail de tout le monde", a commenté Marie-Bernadette Duhaa, vice-procureur de la République à Agen. selon elle, le suspect aurait livré des explications "fantaisistes" à sa présence dans cette maison.

Le casier judiciaire du suspect ne plaide pas en faveur : il a été condamné à plusieurs reprises pour "faits de vols et de dégradation" et a déjà purgé une peine au centre de détention de Mont-de-Marsan.