Le retraité aurait crevé 2.000 pneus

Pris en flagrant délit, l'homme a été interpellé dans cette rue de Villeurbanne.
Pris en flagrant délit, l'homme a été interpellé dans cette rue de Villeurbanne. © Capture - Google maps
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Excédé, un Villeurbannais de 59 ans s'attaquait aux véhicules en stationnement gênant.

CREVEUR EN SERIE. Un retraité interpellé le 11 mars dernier à Villeurbanne, dans le Rhône, aurait crevé un peu plus de 2.000 pneus de véhicules en stationnement, rapporte Le Progrès. Son mobile ? Les voitures visées étaient toutes mal garées, sur un trottoir ou sur une place réservée aux personnes handicapées.

Pris en flagrant délit. Tout a commencé par un flagrant délit, un dimanche de mars, peu après 5 heures du matin. Les policiers de Villeurbanne interpellent un jeune retraité de 59 ans, qui, devant leurs yeux, vient de crever le pneu d'un véhicule en stationnement, "armé" d'une demi-paire de ciseaux. L'homme est un retraité de la chimie jusqu'alors  inconnu des services de police. Sur lui, les agents trouvent un petit carnet dans lequel sont consignés sept numéros de plaques d'immatriculation. L'homme avoue. Il s'agit d'une série de véhicules dont il a crevé un à plusieurs pneus.

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2.190 véhicules au total. Plus tard, lors d'une perquisition menée à son domicile, les enquêteurs du groupe délinquance de voie publique du commissariat de Villeurbanne trouvent six autres carnets du même type, listant méthodiquement le numéro d'immatriculation, l'adresse, le jour de "l'attaque" ainsi qu'une initiale qualifiant le type d'infraction. En tout, 2.190 véhicules auraient ainsi fait les frais de sa lame entre septembre 2012 et février 2013.

Comment explique-t-il son comportement ? Ce massacre de pneumatiques aurait commencé après que l'homme a vu une personne handicapée chercher vainement  une place de parking adaptée. Le suspect "est excédé par le manque de civisme des gens. Il dit que c’est un ras-le-bol, que les gens ne respectent plus rien", a expliqué un enquêteur au Progrès.

Les policiers tentent désormais de recenser tous les automobilistes victimes. Certains avaient déjà déposé plainte spontanément comprenant que cette crevaison était liée à leur stationnement.  Laissé libre, le retraité devra pour sa part répondre de ses actes devant un tribunal. Le parquet a demandé un examen psychiatrique.