Le procès pour viols de Georges Tron dépaysé à Bobigny

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M.D avec , modifié à
Georges Tron sera jugé devant les assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées de sa mairie de Draveil, dans l'Essonne. 

La Cour de cassation a accepté le dépaysement du dossier. Georges Tron, du parti Les Républicains, sera jugé devant les assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées de sa mairie de Draveil, dans l'Essonne. 

"Une personnalité locale" de l'Essonne. La date du procès n'est pas encore connue. Saisi à la fois par le parquet d'Evry et l'une des parties civiles, le parquet général avait formulé cette demande de dépaysement. Une source proche du dossier avait expliqué en juin que le parquet avait justifié cette demande par le fait que M. Tron était une "personnalité locale" dans l'Essonne.

Le rappel des faits. Après deux ans et demi d'enquête, le maire de Draveil, qui clame son innocence, avait bénéficié en 2013 d'un non-lieu prononcé par les juges d'instruction d'Évry. Mais les plaignantes, Éva Loubrieu et Virginie Faux, deux ex-employées de la mairie, qui dénoncent des agressions sous couvert de réflexologie, l'art du massage thérapeutique des pieds, avaient fait appel.

Un "complot" pour Georges Tron. C'est ainsi que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a décidé le 15 décembre 2014 de renvoyer Georges Tron devant les assises avec Brigitte Gruel, son ex-adjointe à la Culture. Le maire de Draveil a souvent dénoncé un complot ourdi par des adversaires d'extrême droite, mais la chambre de l'instruction a jugé que les plaignantes ne pouvaient "être suspectes de calculs politiques".